Thursday, July 22, 2010

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Racisme : une erreur embarrasse la Maison-Blanche

Mots clés : racisme, ETATS-UNIS, MAISON BLANCHE, Shirley Sherrod

Par Pauline Fréour
22/07/2010 | Mise à jour : 09:35
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VIDEOS - Une fonctionnaire noire a été renvoyée lundi sur la base d'un extrait vidéo tronqué dans lequel elle semblait faire preuve de racisme envers un blanc. La Maison-Blanche s'est excusée deux jours plus tard, mais la polémique reste vive.

L'histoire est révélatrice du malaise subsistant aux Etats-Unis sur la question raciale. Lundi, un site conservateur met en ligne un extrait vidéo de trois minutes montrant une fonctionnaire du département de l'Agriculture (équivalent d'un ministère, ndlr) expliquer qu'il y a 24 ans de cela, elle n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider un agriculteur blanc. Shirley Sherrod est noire et s'exprime lors d'une réunion du NAACP, une association nationale qui milite pour la promotion des personnes de couleurs. En haut-lieu, la réaction ne se fait pas attendre : la directrice du service de développement rural de Géorgie est priée par sa hiérarchie de démissionner. «Ils n'ont même pas essayé de savoir ce qui s'était vraiment passé. Ils s'en fichaient», a commenté après coup la fonctionnaire.

» La version tronquée du discours de Shirley Sherrod :

Mais dès le lendemain, le NAACP publie l'intégralité du discours de Shirley Sherrod, révélant qu'elle racontait une fable destinée à promouvoir l'entraide entre les communautés. Revirement affolé de la Maison-Blanche, qui réhabilite la fonctionnaire dès mercredi après-midi. Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Tom Vilsack l'appelle personnellement pour lui présenter ses excuses, qu'elle lui accorde «aimablement», se réjouit-il auprès des médias. Le porte-parole de Barack Obama Robert Gibbs lui demande également pardon par voie télévisée «au nom de tout le gouvernement».

» Le discours entier de Shirley Sherrod :

Obama déplore un «dysfonctionnement»

Barack Obama ne s'est quant à lui pas exprimé sur le sujet mais «il a été informé de l'histoire», précise Robert Gibbs. Le président américain a déploré «un dysfonctionnement» et «une injustice» et estimé que «puisque de nouveaux éléments sont apparus, la décision prise sur la base des précédents doit être revue», a rapporté Robert Gibbs.

Dans la foulée, Shirley Sherrod se voit offrir un nouveau poste au sein du département de l'Agriculture, une «opportunité unique» selon Tom Vilsack, qui vante dans les médias les mérites de l'offensée. «Avec tout ce qu'elle a vu, subi et accompli, ce serait une vrai chance pour nous que de l'avoir de nouveau au Département de l'Agriculture, où nous pourrions bénéficier de son expérience et de son engagement». Réponse laconique de l'intéressée : «J'ai besoin de temps pour y réfléchir».

Le racisme noir en question

L'histoire de Shirley Sherrod vient réveiller un débat qui couve depuis l'accession au pouvoir du premier président de couleur des Etats-Unis : victimes séculaires du racisme, les noirs seraient-ils en train de renverser les rôles ? Le gouvernement est-il vraiment au-dessus de tout clivage ethnique ? Cette ligne, défendue par certains conservateurs durs, avait déjà été mise en avant après les déclarations controversées du pasteur noir de l'église fréquentée par la famille Obama à Chicago. Elle était revenue sur le devant de la scène lorsque le président avait pris la défense d'un professeur noir d'Harvard arrêté par un policier blanc, ou après la décision du ministère de la Justice d'abandonner les poursuites contre des membres du nouveau parti des Black Panthers accusés d'avoir fait pression sur des électeurs de Philadelphie lors de la dernière présidentielle. Ceux qui croient en l'émergence de ce «racisme noir» dénoncent en outre un traitement de faveur de la part des médias et des autorités, qui en parleraient moins que les actes racistes commis par des blancs.

La polémique, loin d'être anodine, pourrait embarrasser le camp Obama à l'approche d'importantes élections parlementaires de mi-mandat prévues le 2 novembre. Pour l'instant, le président a opté pour une attitude à la fois compatissante et distancée. Shirley Sherrod, fair play, a quant à elle accepté les excuses des uns des autres. Elle s'est tout de même permis de remarquer qu'elles arrivaient un peu tard.


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