Gel de la taxe carbone aux frontières
Mots clés : taxe carbone, climat, environnement, Connie Hedegaard
Par Fabrice Nodé-Langlois09/07/2010 | Mise à jour : 09:21 Réagir
La centrale électrique à Dadong, province du Shanxi, en Chine. Crédits photo : AP
La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, est hostile à cette mesure.
«Ce n'est pas parce qu'il y a la crise économique que la crise climatique est finie!» De passage à Paris jeudi pour rencontrer parlementaires et patrons français, la commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, continue de porter le flambeau de la lutte contre les gaz à effet de serre. Preuve selon elle qu'il ne faut pas baisser la garde, même si l'hiver froid en Europe a pu faire illusion, les douze derniers mois ont été, à l'échelle mondiale, les plus chauds jamais enregistrés.
Interrogée sur la taxe carbone aux frontières de l'Union européenne (UE) chère à Nicolas Sarkozy, la Danoise répond que, conformément aux souhaits du président français, la Commission européenne a évoqué ce mécanisme parmi les différents instruments destinés à réduire les émissions de CO
Une guerre commerciale
Comme le gouvernement britannique et plusieurs de ses collègues commissaires, Connie Hedegaard pense que majorer le prix de produits importés, comme l'acier chinois par exemple, en fonction de leur bilan carbone est «extrêmement difficile à mettre en œuvre». Surtout, «est-ce qu'une telle mesure aiderait les Chinois à être constructifs?», s'interroge-t-elle, redoutant une guerre commerciale si cette barrière environnementale était dressée aux frontières de l'UE. L'un des arguments des partisans français d'un «mécanisme d'ajustement aux frontières» est qu'il peut contribuer à éviter de délocaliser des emplois vers les pays où les règles moins contraignantes en matière de carbone permettent de produire moins cher. Mieux vaut se mobiliser sur l'innovation et la croissance verte pour créer des emplois en Europe, rétorque Connie Hedegaard, comme en écho au credo de l'Administration Obama.
L'ex-ministre danoise de l'Environnement, qui, à ce titre, a présidé la conférence de Copenhague, estime que pour que le modeste accord arraché en décembre 2009 soit crédible, les pays riches doivent tenir leur engagement de verser dès cette année les 10 milliards de dollars promis aux plus vulnérables. Les ministres des Finances des Vingt-Sept ont détaillé en mai la répartition de leur part de 2,4 milliards. Ces financements additionnels, une majorité de dons et une minorité de prêts, seront versés directement par les États membres. Pour l'heure, les pays destinataires n'ont pas vu les premiers euros de ces nouveaux fonds.
Fonds pour les investissements et le développement.FOND DU PLACEMENT PER DEVELOPPEMENT OVERSEAS CORPORATION.
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