Le diabète, nouveau filon pour les laboratoires
Mots clés : santé, diabète, laboratoires, sanofi-aventis, NOVO NORDISK
Par Ivan Letessier01/04/2010 | Mise à jour : 10:23 Réagir
Le nombre de malades ne cesse de grossir. Les groupes pharmaceutiques investissent pour trouver de nouveaux traitements.
Déjà leader mondial de l'insuline, Sanofi-Aventis a annoncé mercredi un partenariat avec la société américaine Agamatrix en vue de développer des systèmes de surveillance du taux de glucose dans le sang. Un nouveau pas dans l'objectif affiché en janvier par le groupe français de devenir «le leader mondial» du secteur.
Actuel champion du diabète, Novo Nordisk n'entend pas se laisser dépasser. «Non seulement nous resterons numéro un, mais nous allons étendre notre leadership», assure au Figaro Mads Krogsgaard Thomsen, directeur de la recherche et du développement de Novo Nordisk.
La guerre du diabète entre laboratoires ne sera pas forcément féroce. «Il y a de la place pour tout le monde», explique Pierre Chancel, responsable de la nouvelle division diabète de Sanofi. Le marché, qui pèse déjà près de 40 milliards de dollars, «doublera d'ici à 2020», selon lui.
Il y a 285 millions de diabétiques aujourd'hui, et leur nombre passera à 438 millions en 2030, prévoit la Fédération internationale du diabète. 15% d'entre eux souffrent de diabète de type 1, une maladie souvent génétique, les autres ont atteints de diabète de type 2, un mal essentiellement provoqué par le surpoids.
La gamme des soins, elle aussi, s'élargit sans cesse. L'insuline est le plus ancien d'entre eux. «Elle revient en force», souligne Claude Allary, directeur associé du cabinet de conseil Bionest Partners. Novo Nordisk est le seul laboratoire avec «une nouvelle génération d'insuline en dernière phase de développement», affirme Mads Krogsgaard Thomsen, qui prévoit de sortir en 2012 le Degludec, un concurrent du Lantus de Sanofi, l'insuline aujourd'hui la plus vendue au monde.
Les personnes souffrant du diabète de type 2 sont soignées avec des antidiabétiques oraux. Des produits délaissés par les grands labos, car souvent concurrencés par des médicaments génériques, commercialisés sous forme de copies légales à prix réduit.
Nouvelle génération de médicaments
Mais une nouvelle génération de traitements apparaît, appelés «analogues du GLP-1», très prometteuse pour les nouveaux entrants sur ce marché. Lilly, le troisième grand acteur du diabète - il a d'ailleurs un riche pipeline dans ce domaine, avec une quinzaine de molécules en développement -, profite ainsi largement du succès de son Byetta, un analogue du GLP-1. Roche et Ipsen rêvent de le concurrencer avec la molécule qu'ils développent en commun, le Taspoglutide.
Les laboratoires s'intéressent également aux médicaments qui agissent sur les causes ou les effets collatéraux du diabète: obésité, cholestérol… La biotech Genfit cherche ainsi un partenaire pour développer le GFT 505, un produit qui agira sur la glycémie et les effets inflammatoires du diabète de type 2. Mais «la révolution se jouera surtout sur l'association de traitements avec des systèmes de diagnostic et des dispositifs médicaux innovants», soulignent Marc Letellier et Vincent Genet, responsables du pôle santé d'Alcimed.
Sanofi-Aventis l'a bien compris. Numéro deux dans le diabète grâce au Lantus, qui lui a rapporté 3milliards d'euros l'an dernier, le groupe français cherche à élargir sa gamme. Son objectif: être présent sur toute la chaîne des traitements liés au diabète, de la prévention au soin des complications. Il a acquis en octobre la société Fovea, qui développe un traitement contre les maladies de la rétine, l'une des complications classiques du diabète. Et il commence à se placer sur le marché des appareils médicaux. Au-delà des mesureurs de glycémie, il vise également les pompes à insuline. En attendant sans doute de se pencher sur des équipements plus novateurs encore, comme le glucomètre associé au téléphone portable ou le pancréas artificiel.
EL MUNDO Y LAS FINANZAS.
Fonds pour les investissements et le développement.
FOND DU PLACEMENT PER DEVELOPPEMENT OVERSEAS CORPORATION.
No comments:
Post a Comment
Naturaleza