Thursday, July 22, 2010

FOPLADE- El mundo, su naturaleza, los derechos del hombre.

L’univers chaotique du « Bio »


16/06/2010 | Mise à jour : 12:35
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De nombreux produits se font passer pour éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix !
De nombreux produits se font passer pour éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix ! Crédits photo : Anatoly Tiplyashin, Fotoimedia

L’ère des magasins vides tombe progressivement dans l’oubli et les Russes commencent à être plus vigilants sur la qualité des produits qu’ils consomment. La mode est désormais à la nourriture saine. Le problème, c’est que les rayons des magasins sont envahis d’aliments qui n’ont souvent de « diététique » que le nom.

Natalia Fedotova, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui

Un habitant de l’URSS atterrissant dans un banal supermarché de notre époque penserait à coup sûr que les forces de l’au-delà ont décidé de le récompenser subitement en l’envoyant au paradis. Les magasins alimentaires soviétiques offraient une réalité déprimante : viande en conserve, laitue de mer et pelmeni douteux. Obtenir un bout de saucisson, même le moins cher, relevait de l’exploit.

Désormais, les amateurs de bonne chère sont gâtés. Mais tout a un prix : les problèmes de santé et de poids ont aussi fait leur apparition. En prenant conscience des conséquences néfastes de l’abondance, les Russes s’interrogent de plus en plus sur ce qu’ils consomment. « À cause de mon surpoids, mon cœur ressemblait à un biceps de culturiste. Les médecins m’ont dit que si 
je ne perdais pas des kilos immédiatement, il ne tiendrait pas », raconte Ivan Boutman, ancien sportif, aujourd’hui chef de 
département d’une banque moscovite. « J’ai dû passer à des produits allégés en matières grasses ».

Selon les données du département de la Santé de Moscou, 38% des Moscovites souffrent de surcharge pondérale. Deux fois plus qu’il y a douze ans. D’autres chiffres interpellent aussi : 48% des décès en Russie sont dus à des infarctus, 37% à des congestions cérébrales. Cette statistique inquiétante des maladies cardio-vasculaires a stimulé l’intérêt pour la nourriture saine. La moitié des Russes cherchent désormais à acheter des produits écologiques, selon un sondage réalisé par la compagnie Nielsen à l’automne 2009. Qui plus est, 75% des Russes préfèrent acheter des produits russes, qu’ils considèrent plus sains, assure Dwight Watson, directeur de Nielsen Russie.

Dans les supermarchés de Moscou, on trouve aujourd’hui des sachets de salade avec des ingrédients inhabituels ; des yoghourts faisant baisser le cholestérol ou encore des produits laitiers avec 0% de matières grasses ; des produits bio, qui améliorent la flore intestinale, font baisser les taux de glucose dans le sang ou réduisent les risques de diabète.

Le groupe français Danone est naturellement sur les rangs avec un produit « sain » : des laitages de la marque « Danakor » dont la consommation quotidienne, assure le producteur, permettra de réduire de 10% le niveau de cholestérol, en trois semaines.

« Maintenant le matin je ne mange que des yoghourts. C’est vrai que je dépense beaucoup plus en nourriture », ajoute Boutman.

Le marché de l’alimentation saine : en plein devenir

Le directeur du Partenariat non commercial pour le développement de l’agriculture écologique et biologique, Andreï Khodous, remarque qu’une tendance est en train de se former : l’intérêt pour la production nationale. « La demande pour les produits bio importés est en baisse, elle est en hausse pour les produits russes. Par conséquent, la production nationale pour le marché intérieur augmente elle aussi », note Khodous.

Les études de l’Institut de l’agriculture biologique montrent que pour l’heure, le marché des produits bio en Russie reste très modeste : 60 millions d’euros. « De nombreux produits se font passer pour bio, les emballages portent les mentions éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix à l’unité et attirer le consommateur », prévient Lidia Seryoguina, directrice du site Seryoguina.ru.

« Il n’y a pas encore de critères rigoureux, imposés à tous », dit Andreï Khodous, « la part de l’alimentation pseudo-saine atteint les 60-70% dans certains segments. En réalité les produits sains ne représentent pas plus d’1% de l’offre alimentaire globale ».

Le changement des habitudes alimentaires concerne pour l’instant surtout les habitants des grandes villes. La province est à la traîne. Mais le changement se profile à l’horizon. Le service fédéral de surveillance et de défense des droits des consommateurs, prévoit d’introduire des normes sur l’alimentation saine afin de donner aux producteurs et aux consommateurs les repères nécessaires.

Malgré un rythme de croissance encore lent, le potentiel de développement du marché de l’alimentation saine en Russie est significatif. À titre de comparaison : aux États-Unis, le marché des emballages portant l’indication « organique » a augmenté de 19,3% en 2007, et de 9,4% en 2008. En Russie, on commence à faire la réclame de la vie équilibrée, et le pays devrait suivre la tendance générale, si les producteurs parviennent à assurer un niveau convenable de qualité et de prix.

« J’ai fini par comprendre qu’un changement de régime à lui tout seul ne résoudra pas mon problème de poids. Il faut impérativement changer de mode de vie », conclut Ivan.

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Quatre géants contre les marées noires

Mots clés : compagnies pétrolières, maréee noir, BP PLC, SHEll

Par Fabrice Nodé-Langlois
22/07/2010 | Mise à jour : 21:06
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Pour combattre la marée noire échappée de sa plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, BP emploie actuellement tous les moyens à sa disposition. Ici, le feu a été mis sciemment à une nappe.
Pour combattre la marée noire échappée de sa plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, BP emploie actuellement tous les moyens à sa disposition. Ici, le feu a été mis sciemment à une nappe. Crédits photo : AP

Trois compagnies américaines, ainsi que Shell mais sans BP, mobilisent 1 milliard de dollars pour se tenir prêtes à combattre une prochaine catastrophe dans le golfe du Mexique.

Alors que le deuxième cyclone de la saison menace les opérations de colmatage de la fuite de brut dans le golfe de Mexique , quatre géants du pétrole unissent leurs moyens pour lutter contre… la prochaine marée noire.

Les majors américaines Chevron, ConocoPhillips et ExxonMobil ainsi que l'anglo-néerlandaise Shell ont annoncé mercredi soir qu'elles allaient consacrer 1 milliard de dollars (775 millions d'euros) pour déployer un dispositif de secours mobilisable en permanence dans le golfe du Mexique. La région fournit 30 % du pétrole américain et il n'est pas question d'arrêter de forer. «L'opinion américaine compte sur nous pour améliorer notre capacité à réagir immédiatement à des accidents en mer », déclare le PDG de ConocoPhillips, Jim Mulva dans le communiqué commun. BP n'a pas été invité, pour l'heure, à rejoindre ce club, pourtant ouvert à d'autres participants. «Il était temps que les compagnies regroupent leurs moyens», commente un professionnel français, qui ajoute que «personne n'est à l'abri d'un accident ».

Arrêt de forages en Alaska

Les quatre compagnies prévoient de rassembler et de construire des moyens techniques, sous-marins et navires capables d'intervenir jusqu'à 3 000 mètres de profondeur (le puits de BP, Macondo, est à 1 500 mètres) et récupérer 100 000 barils de pétrole par jour auprès de différents modèles de puits. Les secours devront pouvoir être déployés dans les 24 heures suivant un incident. Ce dispositif sera regroupé sous l'égide d'une société à but non lucratif baptisée Marine Well Containment Company.

Le Français Total qui n'opère pas de puits dans le golfe du Mexique n'a, logiquement, pas été sollicité. La mutualisation des moyens d'intervention ou de recherche sur les marées noires existe déjà, rappelle-t-on chez Total. En France, l'association le Cedre, connue du grand public depuis le naufrage de l'Erika (1999), a été créée à la suite de la marée noire de l'Amoco Cadiz en 1978. Total siège au conseil d'administration aux côtés, entre autres acteurs, des services de l'État, largement représentés. Les moyens du Cedre sont cependant modestes, un budget de 5,7 millions d'euros en 2009 et cinquante employés, au regard du nouveau dispositif américain. Il est vrai que le Cedre a été créé pour réagir à des marées noires provoquées par des navires pétroliers, pas à des fuites de millions de tonnes issues de puits offshore, lesquels n'existent pas au large des côtes françaises.

Malgré les nouvelles mesures de prévention et les règles de sécurité qui seront vraisemblablement renforcées aux États-Unis, forer en mer va devenir plus compliqué, comme l'atteste cette décision de justice rendue mercredi en Alaska. Un juge fédéral a ordonné l'arrêt de forages d'exploration dans la mer glacée des Tchouktches où le gouvernement fédéral a cédé en 2008 des permis pour 2,7 milliards de dollars à Shell. Il est apparu au juge d'Anchorage que les études d'impact environnemental menées par le ministère de l'Intérieur n'étaient pas suffisantes. Marée noire oblige, le bras de fer judiciaire opposant depuis des années les organisations écologistes aux compagnies pétrolières va reprendre avec plus de vigueur que jamais aux États-Unis.

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Les forêts boréales russes ont une importance clé dans l’équilibre planétaire


27/04/2010 | Mise à jour : 09:58
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Le Grand Nord russe, c’est bien plus qu’un lieu de répit naturel. On sait désormais que cette vaste région va jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Par Christopher Pala, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui


Les scientifiques ont compris que les magnifiques forêts russes, décor de tous les contes populaires, retiennent des quantités énormes de carbone qu’elles ne relâchent pas dans l’atmosphère.

Une étude récente a révélé que la moitié du carbone mondial est stockée sur terre, dans la région du permafrost, dont les deux tiers sont en Russie. Mélange fabuleux de conifères et de sapins recouvrant d’anciens glaciers, les forêts boréales seraient la meilleure défense de notre planète. La forêt retient le carbone, mais la déforestation risque de le libérer. « Cela veut dire que cette zone est très vulnérable », dit l’un des auteurs de l’étude, Josep Canadell. « Si le permafrost fond, nous dégagerons 10% de plus de carbone par an pendant plusieurs siècles, plus que ce que nous envisagions. Réduire d’autant nos émissions coûtera beaucoup d’argent, mais les dommages seront encore plus importants si nous ne le faisons pas. »

Selon les prévisions actuelles, la planète se réchauffant de 3 à 4 degrés d’ici un siècle, les températures des régions boréales vont augmenter de 8 à 12 degrés et 90% du permafrost devraient fondre, libérant du coup le carbone dans l’air.

Une autre étude a montré que la région abrite 1 672 milliards de tonnes métriques de carbone organique, à plusieurs mètres de profondeur, soit presque 50% des stocks estimés de carbone souterrain.

Sebastiaan Luyssaert, biologiste à l’Université d’Anvers, expliquait dans un article publié en 2008 dans la revue Nature que les forêts anciennes continuent d’accumuler le carbone, contrairement à ce que l’on croit. Même si les incendies et les insectes en détruisent des milliers d’hectares, elles retiennent plus de carbone que les catastrophes naturelles n’en libèrent.

« Raison de plus pour protéger les forêts boréales russes », qui absorbent 500 millions de tonnes de carbone par an, ou 1/5 de l’absorption sur la planète, souligne Canadell, directeur exécutif du Global Carbon Project, basé à Canberra.

« Il faut garder le plus de carbone possible dans les forets maintenant », insiste Luyssaert : « si nous voulons éviter des processus irréversibles comme la fonte du permafrost ou l’inversion des courants océaniques, nous devons absolument contrôler nos émissions au cours des prochaines décennies ».

« Les forêts boréales lointaines ne semblent pas réellement menacées à l’heure actuelle », assure Nigel Roulet, un spécialiste des cycles du carbone à l’université McGill de Montréal. « Nous n’exploitons qu’une infime partie des ressources de ces zones. Mais je suis convaincu que la pression va augmenter à mesure que le climat se réchauffe et que le travail devient plus facile dans ces régions. En outre, ces ressources vont gagner en valeur à mesure que les autres s’épuiseront. Il est donc important de fixer des lois dès aujourd’hui. »

C’est ce qu’ont fait trois provinces canadiennes et le gouvernement fédéral, s’engageant à protéger la moitié de la région boréale du pays (1 006 000 km²) et gérer l’autre moitié de manière à minimiser les émissions de carbone. Mais aucune loi de ce genre n’existe en Russie.

Des 4,6 millions de km² de forêts boréales russes, l’abattage est interdit sur seulement 620 000km², et limité sur 934 000 km², selon Anatoli Chvidenko, un ancien forestier russe qui dirige désormais l’Institut international d’analyses de systèmes appliqués en Autriche. Le long des frontières avec la Finlande et la Chine, qui ont un grand appétit pour le bois de construction, les restes des incendies volontaires représentent la moitié de la moisson légale. Selon la loi russe, une zone protégée qui a brûlé (les gros troncs sont généralement intacts) peut être exploitée commercialement.

« Il ne faut pas attendre de lois restrictives importantes sur l’abattage en Russie dans un futur proche », acquièsce Olga Krankina, une écologiste forestière de l’université d’Oregon. « Dans la mesure où les espaces protégés sont déjà très vastes, il est plus important pour le gouvernement de faire respecter les règles existantes, y compris dans les forêts où l’abattage commercial est autorisé ».
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Racisme : une erreur embarrasse la Maison-Blanche

Mots clés : racisme, ETATS-UNIS, MAISON BLANCHE, Shirley Sherrod

Par Pauline Fréour
22/07/2010 | Mise à jour : 09:35
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VIDEOS - Une fonctionnaire noire a été renvoyée lundi sur la base d'un extrait vidéo tronqué dans lequel elle semblait faire preuve de racisme envers un blanc. La Maison-Blanche s'est excusée deux jours plus tard, mais la polémique reste vive.

L'histoire est révélatrice du malaise subsistant aux Etats-Unis sur la question raciale. Lundi, un site conservateur met en ligne un extrait vidéo de trois minutes montrant une fonctionnaire du département de l'Agriculture (équivalent d'un ministère, ndlr) expliquer qu'il y a 24 ans de cela, elle n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider un agriculteur blanc. Shirley Sherrod est noire et s'exprime lors d'une réunion du NAACP, une association nationale qui milite pour la promotion des personnes de couleurs. En haut-lieu, la réaction ne se fait pas attendre : la directrice du service de développement rural de Géorgie est priée par sa hiérarchie de démissionner. «Ils n'ont même pas essayé de savoir ce qui s'était vraiment passé. Ils s'en fichaient», a commenté après coup la fonctionnaire.

» La version tronquée du discours de Shirley Sherrod :

Mais dès le lendemain, le NAACP publie l'intégralité du discours de Shirley Sherrod, révélant qu'elle racontait une fable destinée à promouvoir l'entraide entre les communautés. Revirement affolé de la Maison-Blanche, qui réhabilite la fonctionnaire dès mercredi après-midi. Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Tom Vilsack l'appelle personnellement pour lui présenter ses excuses, qu'elle lui accorde «aimablement», se réjouit-il auprès des médias. Le porte-parole de Barack Obama Robert Gibbs lui demande également pardon par voie télévisée «au nom de tout le gouvernement».

» Le discours entier de Shirley Sherrod :

Obama déplore un «dysfonctionnement»

Barack Obama ne s'est quant à lui pas exprimé sur le sujet mais «il a été informé de l'histoire», précise Robert Gibbs. Le président américain a déploré «un dysfonctionnement» et «une injustice» et estimé que «puisque de nouveaux éléments sont apparus, la décision prise sur la base des précédents doit être revue», a rapporté Robert Gibbs.

Dans la foulée, Shirley Sherrod se voit offrir un nouveau poste au sein du département de l'Agriculture, une «opportunité unique» selon Tom Vilsack, qui vante dans les médias les mérites de l'offensée. «Avec tout ce qu'elle a vu, subi et accompli, ce serait une vrai chance pour nous que de l'avoir de nouveau au Département de l'Agriculture, où nous pourrions bénéficier de son expérience et de son engagement». Réponse laconique de l'intéressée : «J'ai besoin de temps pour y réfléchir».

Le racisme noir en question

L'histoire de Shirley Sherrod vient réveiller un débat qui couve depuis l'accession au pouvoir du premier président de couleur des Etats-Unis : victimes séculaires du racisme, les noirs seraient-ils en train de renverser les rôles ? Le gouvernement est-il vraiment au-dessus de tout clivage ethnique ? Cette ligne, défendue par certains conservateurs durs, avait déjà été mise en avant après les déclarations controversées du pasteur noir de l'église fréquentée par la famille Obama à Chicago. Elle était revenue sur le devant de la scène lorsque le président avait pris la défense d'un professeur noir d'Harvard arrêté par un policier blanc, ou après la décision du ministère de la Justice d'abandonner les poursuites contre des membres du nouveau parti des Black Panthers accusés d'avoir fait pression sur des électeurs de Philadelphie lors de la dernière présidentielle. Ceux qui croient en l'émergence de ce «racisme noir» dénoncent en outre un traitement de faveur de la part des médias et des autorités, qui en parleraient moins que les actes racistes commis par des blancs.

La polémique, loin d'être anodine, pourrait embarrasser le camp Obama à l'approche d'importantes élections parlementaires de mi-mandat prévues le 2 novembre. Pour l'instant, le président a opté pour une attitude à la fois compatissante et distancée. Shirley Sherrod, fair play, a quant à elle accepté les excuses des uns des autres. Elle s'est tout de même permis de remarquer qu'elles arrivaient un peu tard.


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Wednesday, July 21, 2010

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Motor City voit l'avenir en vert

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La nature a horreur du vide. Detroit en est riche : 150 km2 de friches et pas moins de 200 000 parcelles de terre sont à l’abandon en plein centre-ville. John Hantz, lui, est vraiment riche : on le dit à la tête d’une fortune de 100 millions de dollars faite dans les finances, l’un des rares millionnaires à ne pas avoir déserté la ville.

Il a également horreur du vide. Cette idée le taraude chaque fois qu’il traverse les paysages désolés de Motor City au volant de sa Volvo pour se rendre dans ses bureaux de la banlieue Nord. Non pas que ça lui donne le vertige. Non, ça lui donne des idées. En homme d’affaire avisé, il a naturellement fini par y voir une formidable opportunité.

John Hantz entend transformer l’ancienne capitale de l’automobile en «la plus grande ferme urbaine au monde» et compte investir 30 millions de dollars de sa poche dans ce projet. Pas une ferme avec des tracteurs, non : de l’ultra-moderne, alliant les technologies les plus avancées en matière d’agriculture, avec des serres chauffées au compost et des cultures hors-sol.

Mike Score, le président de Hantz Farms, en a élaboré les plans. Il nous livre ici sa vision de ce que serait cette ferme :

Sur le papier, la proposition semble une aubaine pour une ville en panne de projets. La politique du ménage par le vide annoncée par le maire, Dave Bing, avec la destruction programmée de 10 000 maisons, n’offre guère que la perspective du néant, faute de plan de substitution à une industrie automobile moribonde.

John Hantz, lui, promet de créer des emplois, de payer des impôts, et de faire de Detroit le phare mondial de l’agriculture en milieu urbain : dans ses plans, des touristes viendraient par milliers du monde entier constater le prodige de leurs yeux ébahis.

L’homme d’affaires avance que les parcelles de terre abandonnées coûteront à la ville 3 millions de dollars sur les cinq prochaines années, entre le manque à gagner en terme d’impôts et l’entretien, si rien n’est fait. La municipalité, handicapée par un déficit de plus de 300 millions de dollars, peine déjà à assurer les services publics les plus élémentaires : les résultats scolaires y sont parmi les plus mauvais du pays, les transports en commun médiocres, et à "Murder City", 70% des crimes ne sont jamais résolus.

Miniature de l'image pour John Hantz devant jardin
Pourtant, Detroit semble devoir confirmer une fois de plus sa réputation de ville dure aux affaires. Les intentions du millionnaire connues, de nombreuses voix se sont élevées dans la communauté, l’accusant de vouloir faire main basse sur les terres à bon prix. Il est vrai que l’intéressé a été jusqu’à suggérer que la ville procède comme lors de la conquête de l’Ouest, lorsque le gouvernement américain octroyait à chacun une parcelle de terre en échange de sa mise en valeur.

Ici, on se rappelle également que la construction de trois casinos (dont un a déjà fait faillite) n’a pas apporté les emplois promis aux habitants de la ville. «A ce point, les hommes clé dont il s’est entouré me semblent être tous blancs dans une ville noire à au moins 82%», a pointé Malik Yakini, à la tête d’une coopérative de fermiers noirs sur la rive Ouest de Detroit.

C’est là tout le paradoxe : Hantz ne compte guère de supporteurs parmi ceux qui ont contribué à faire de Detroit l’avant-garde de l’agriculture en milieu urbain. Les jardins et fermes communautaires y sont un phénomène solidement ancré, une institution : de 80 en 2003, on est passé à 1 300 aujourd’hui.

Earth Works, une association à but non lucratif gérée par le monastère des frères capucins, est l’un d’eux. Deux fois par semaine, Larry, un retraité de la Marine, vient y faire du bénévolat. Contre une cotisation de dix dollars par an, il obtient semences, plants et conseils pour cultiver son propre lopin de terre. «Dix dollars par an, s’enthousiasme Larry, vous ne pouvez pas trouver nourriture moins chère!»

Larry Earth Works
Dans une ville délaissée par les chaines de supermarché, et où de nombreuses familles ne mangent pas tous les jours à leur faim, l’initiative est bienvenue. Elle vise aussi à recréer du lien entre des populations isolées par la désintégration de la ville, mais aussi entre la banlieue et le centre. Mais on n’y fait pas d’argent.

Ce jour-là, au 36e étage du Renaissance Center, qui abrite également le siège de General Motors, Mike Score, est venu présenter son projet à un parterre de jeunes entrepreneurs en herbe, d’habitants, mais aussi de fermiers. Il est surtout venu les assurer des bonnes intentions de celui qu’il représente.

Les questions fusent dans la salle. La taille du projet ? «A terme, ce pourrait être 250, 500 ou même 5 000 hectares», répond Score. Les emplois ? La ferme compte employer «quinze à vingt personnes sur dix ans», pas plus, mais «200 à 250 emplois» indirects seraient créés par l’afflux de touristes. Un agriculteur aimerait savoir comment il compte régler le problème de la présence de plomb et de métaux lourds dans les sols. Un autre aimerait bien avoir la garantie que M. Hantz n’aura pas recours aux OGM, ou qu’il fera un usage raisonné des engrais chimiques. «Nous nous engageons a être de bons voisins, leur répond Score. Mais si à un moment vous avez le sentiment que nous n’avons pas respecté le contrat, ma porte est grande ouverte. C’est ça que j’appelle la responsabilité.»

Miniature de l'image pour Detroit vacant lots
A la sortie, les deux agriculteurs, John et Greg ne cachent pas leur scepticisme. «Quinze à vingt personnes pour vingt hectares de terre, cela ne me semble pas très sérieux», tranche John. La question des OGM l’inquiète particulièrement. Les jardins communautaires de Detroit font du bio et ne tiennent pas à voir des années d’efforts ruinés par une possible contamination.

Pour ne rien arranger, la société de services financiers de M. Hantz traîne quelques casseroles dont la presse locale s’est faite l’écho : Hantz Financial Services aurait ainsi payé un million de dollars d’amendes au cours des cinq dernières années pour «fraudes et déclarations inexactes». La première recrue de Hantz Farms, un certain Matt Allen, a été condamnée à un an de prison avec sursis pour «violences domestiques et obstruction aux forces de police». Avant cela, il avait travaillé au service de Kwame Kilpatrick, le maire sortant de Detroit, qui vient lui-même d’être condamné jusqu'à cinq ans de prison pour obstruction à la justice.

Lorsque je l’avais rencontré en mai dernier, Mike Score m’avait assuré avoir le feu vert de la municipalité, et que les dernières négociations ne portaient plus que sur l’emplacement des sites. Pourtant, le Detroit Free Press se montrait récemment moins optimiste : selon le journal, si la gouverneure Jennifer Granholm se serait dite prête à louer 2O hectares de terres, le maire, Dave Bing, y serait tout simplement opposé, arguant que les sols devraient être occupés autrement. Mais il ne dit pas comment.

Hantz Farms vision d'artistePour l’heure, le projet reste donc dans les cartons. Las, ce n’est sans doute pas demain qu’un Detroit nouveau sortira de terre…

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Tuesday, July 20, 2010

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Un gel reduce el riesgo de sida en mujeres, según un estudio

El antirretroviral tenofovir reduce en un 39% las infecciones de VIH en las mujeres en una investigación llevada cabo en un plazo de dos años y medio

JULIETA RUDICH | AGENCIAS - Viena - 19/07/2010


Una nueva luz ilumina hoy el futuro de millones de mujeres en África ante la amenaza del sida. La propagación del sida podría reducirse mediante la aplicación de un gel microbicida llamado Caprisa, según un estudio que se presenta hoy en la XVIII Conferencia Internacional sobre el Sida que se celebra en Viena. Es un producto fabricado a partir del fármaco tenofovir, de Gilead Sciences Inc, que se usa como antirretroviral contra el VIH en mujeres. Los científicos sudafricanos Salim y Quarraisha Abdool Karim, de la Universidad de KwaZulu-Natal, en Durban (Sudáfrica), que trabajan en el Programa de Investigación del Sida, puso a prueba el gel aplicándolo a 889 mujeres a modo de protección durante dos años y medio, desde 2007.


El resultado ha sido una reducción de las infecciones de VIH en un 39% en este grupo de mujeres de 18 a 40 años de edad, que no eran portadoras del virus al iniciarse el experimento. Después de 30 meses de aplicación, se contagiaron 98 de las participantes: 60 entre las que tomaron un placebo, 38 entre las que usaron el gel con tenofovir en una concentración del 1%.

Es la primera vez que se obtienen resultados alentadores en la reducción de la transmisión del virus después de años de experimentos frustrados con microbicidas para aplicar en la vagina o el recto antes del sexo. La crema ya había dado resultados positivos en los ensayos previos con monos. El resultado del estudio ha sido publicado en la revista Science. La eficacia del gel todavía debe ser confirmada en una tercera fase de experimento que ya se ha iniciado con un grupo de 4.000 mujeres de alto riesgo.

"Los resultados presentan una posibilidad de desacelerar la propagación de la enfermedad, al dar a las mujeres una nueva forma de protegerse", afirma Salim Abdool Karim. Durante los últimos años, los investigadores se habían enfocado en crear un microbicida, ya fuese un gel, una crema, un aro o una pastilla, que pudiera insertarse en la vagina o el recto antes de tener relaciones sexuales y así evitar la transmisión del VIH. Sin embargo, hasta ahora, esos esfuerzos han sido infructuosos.

Con este gel, además, se reduce el riesgo de que una mujer se contagie de herpes genital en un 51%, un sorprendente beneficio adicional, según los investigadores.

La mayoría de los 33 millones de infectados con VIH se encuentra en África, y gran parte de los casos nuevos se registran en mujeres jóvenes infectadas por hombres mayores. De hecho, jóvenes entre 15 y 19 años tienen tasas bajas de contagio, lo contrario de las chicas de la misma edad.

Según el New York Times , que cita a los investigadores, se necesitan pruebas más amplias para confirmar el resultado, y seguramente llevará años antes de que el producto esté en el Mercado. Pero de producirse a gran escala, costaría menos de 20 centavos de euro cada aplicación. El medicamento tenofovir es desarrollado por Gilead Sciences, una compañía biofarmacéutica con sede en California.

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Saturday, July 10, 2010

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Steve McCurry, l'humanisme en technicolor

Mots clés : Steve McCurry, Sharbat Gula, galerie Frédéric Got, agence Magnum

Par Valérie Duponchelle
24/06/2010 | Mise à jour : 15:16
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Il est l'auteur de «L'Afghane aux yeux verts».Rencontre avec un Américain qui regarde le monde droit dans les yeux.

La jeune fille Afghane. (Steve McCurry)
La jeune fille Afghane. (Steve McCurry)

Ne lui demandez pas s'il est las qu'on lui parle, encore et toujours, de cette jeune Afghane de 13 ans qui regarde le monde, droit dans les yeux, depuis 25 ans. Sharbat Gula, avec sa beauté de jeune biche farouche trône, dans l'exposition parisienne de Steve McCurry où la couleur explose partout, comme dans la palette d'un fauve. «J'aime toujours ce portrait, dit sans fausse modestie ni affectation cet Américain aux yeux très bleus, bien moins connu que son icône. Il combine plusieurs émotions : la surprise, la peur, la curiosité. Parce qu'il permet d'imaginer une histoire, de se projeter dans la vie de cette jeune fille au regard hanté qui, soudain, est proche de vous.»

Les tirages de Sharbat Gula, Afghan Girl (1984) sont presque tous épuisés. Le très grand format de 102 × 152 cm, exemplaire no 2 sur un petit tirage de 8, vaut aujourd'hui plus de 70.000 euros ! Il se passe quelque chose de particulier dans cette image prise au vol, résumé graphique de l'enfance en suspens entre joie de vivre et malheur.

Regard un peu fané par la vie, burqa lourde de femme mariée, joues tannées comme du cuir, le portrait de la même Afghane, pris 12 ans plus tard par Steve McCurry après des mois de recherches, se vend beaucoup moins cher et moins bien. Les deux images partagent pourtant ce goût instinctif du beau que le public applaudit à Paris, comme à Milan ou à Rome.

Déguisé en Pachtoun

Comment la beauté vient-elle au photoreporter? Né en 1950 à Philadelphie, ce New-Yorkais de cœur a commencé ses tribulations à 27 ans par un long séjour solitaire de deux ans en Inde. Avec un maigre budget de 9 .000 dollars, ce fils d'une famille d'origine écossaise et protestante a partagé la vie la plus simple de ce continent fascinant, obsédé par l'idée «de transformer cette expérience culturelle et mystique en métier.»

«Au début, tout est image. Il faut du temps pour comprendre vraiment ce que l'on voit et réaliser ce que l'on peut faire. C'est la recherche de l'instant décisif», explique Steve McCurry. Ses images s'imposent par leur qualité cinématographique, mélange d'humanisme universel et de savoir-faire en technicolor. Il a été couronné photographe magazine de l'année par l'Association nationale des photographes de presse américains en 1984 et lauréat, la même année, de quatre « premiers prix » du concours World Press Photo. Du jamais-vu. «Au bout d'un an et trois mois, raconte le photoreporter, je suis allé en Afghanistan, sans passeport, en me déguisant en Pachtoun. En dehors de Raymond Depardon, peu de photographes y étaient allés au moment de l'invasion soviétique.»

Le petit moine au pistolet. (Steve McCurry)
Le petit moine au pistolet. (Steve McCurry)

Ce petit module trapu aux gestes mesurés de pêcheur à la mouche, est un voyageur plus qu'aguerri, du Yémen à la Birmanie, membre de l'agence Magnum depuis 1986. De ses premières études tournées vers le cinéma, ce passionné d'Asie et de bouddhisme a gardé des références fortes, très américaines:le Kubrick des Sentiers de la gloire, de Docteur Folamour et de Barry Lindon, l'Orson Welles de Citizen Kane pour «son art du cadrage, sa lumière, sa composition», tout Tim Burton au «talent juste stupéfiant», les frères Coen de Barton Fink, Fargo, O' Brother Where Art Thou?, et le Billy Wilder de Sunset Boulevard. Il en parle en expert de l'écran qui sait goûter et analyser une scène, son impact visuel et la recette maison tapie derrière.

Paradoxe? Ce démocrate engagé, proche du grand photographe Eugene Richards, salué à Perpignan en 2009 pour son travail sur les soldats blessés en Irak, a peu photographié l'Amérique. « Hormis New York et son architecture grise, l'Amérique des centres commerciaux, de l'uniformisation du way of life, des chaînes de McDonald's, des blockbusters, des voitures et du sport obligatoire, ne me charme pas. Je préfère partir.»

«Le regard des autres», jusqu'au 31 juillet, galerie Frédéric Got, 35-37 rue de Seine, 75006 Paris.

Par Valérie Duponchelle
Grand reporter service Culture, Le Figaro Nouveaux Médias





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Friday, July 9, 2010

FOPLADE- El mundo, su naturaleza, los derechos del hombre.

Gel de la taxe carbone aux frontières

Mots clés : taxe carbone, climat, environnement, Connie Hedegaard

Par Fabrice Nodé-Langlois
09/07/2010 | Mise à jour : 09:21
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La centrale électrique à Dadong, province du Shanxi, en Chine.
La centrale électrique à Dadong, province du Shanxi, en Chine. Crédits photo : AP

La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, est hostile à cette mesure.

«Ce n'est pas parce qu'il y a la crise économique que la crise climatique est finie!» De passage à Paris jeudi pour rencontrer parlementaires et patrons français, la commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, continue de porter le flambeau de la lutte contre les gaz à effet de serre. Preuve selon elle qu'il ne faut pas baisser la garde, même si l'hiver froid en Europe a pu faire illusion, les douze derniers mois ont été, à l'échelle mondiale, les plus chauds jamais enregistrés.

Interrogée sur la taxe carbone aux frontières de l'Union européenne (UE) chère à Nicolas Sarkozy, la Danoise répond que, conformément aux souhaits du président français, la Commission européenne a évoqué ce mécanisme parmi les différents instruments destinés à réduire les émissions de CO2 dans une communication du 26 mai. «Mais je préfère la laisser dans la boîte à outils.»

Une guerre commerciale

Comme le gouvernement britannique et plusieurs de ses collègues commissaires, Connie Hedegaard pense que majorer le prix de produits importés, comme l'acier chinois par exemple, en fonction de leur bilan carbone est «extrêmement difficile à mettre en œuvre». Surtout, «est-ce qu'une telle mesure aiderait les Chinois à être constructifs?», s'interroge­-t-elle, redoutant une guerre commerciale si cette barrière environnementale était dressée aux frontières de l'UE. L'un des arguments des partisans français d'un «mécanisme d'ajustement aux frontières» est qu'il peut contribuer à éviter de délocaliser des emplois vers les pays où les règles moins contraignantes en matière de carbone permettent de produire moins cher. Mieux vaut se mobiliser sur l'innovation et la croissance verte pour créer des emplois en Europe, rétorque Connie Hedegaard, comme en écho au credo de l'Administration Obama.

L'ex-ministre danoise de l'Environnement, qui, à ce titre, a présidé la conférence de Copenhague, estime que pour que le modeste accord arraché en décembre 2009 soit crédible, les pays riches doivent tenir leur engagement de verser dès cette année les 10 milliards de dollars promis aux plus vulnérables. Les ministres des Finances des Vingt-Sept ont détaillé en mai la répartition de leur part de 2,4 milliards. Ces financements additionnels, une majorité de dons et une minorité de prêts, seront versés directement par les États membres. Pour l'heure, les pays destinataires n'ont pas vu les premiers euros de ces nouveaux fonds.

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Tuesday, July 6, 2010

FOPLADE- El mundo, su naturaleza, los derechos del hombre.

Obama lleva a los tribunales la ley de Arizona

Valiente y comprometido paso del presidente de EE UU frente el conflicto por la inmigración ilegal

ANTONIO CAÑO | Washington 06/07/2010

El Gobierno de Barack Obama ha pedido formalmente a los tribunales de justicia la paralización de la controvertida ley de Arizona sobre la inmigración ilegal, una decisión valiente que no solamente anticipa una difícil batalla legal en la que la Administración asume muchos riesgos, sino que también eleva al máximo la tensión sobre un asunto que está polarizando al país en las últimas semanas.
El Departamento de Justicia tiene previsto ofrecer esta noche los detalles de la demanda presentada ante un tribunal federal del estado de Arizona por la supuesta inconstitucionalidad de la ley y por la usurpación por parte de las autoridades de ese territorio de una función que le corresponde al Gobierno federal. El fiscal general, Eric Holder, entiende que la Constitución deja exclusivamente en manos de la Administración central la gestión de asuntos la inmigración y la seguridad fronteriza que afectan al conjunto de los ciudadanos norteamericanos.

Los detalles legales y la defensa que Holder sea capaz de hacer de su causa serán muy importantes de cara a una pelea que puede ser dura, prolongarse durante mucho tiempo y provocar importante repercusiones políticas. Una derrota del Gobierno ante los tribunales, por ejemplo, además de debilitar gravemente a Obama, abriría la puerta a múltiples opciones legislativas sobre inmigración y podría crear un desorden jurídico inimaginable.

La ley de Arizona, que ya fue aprobada por el Congreso del Estado en abril y firmada por su gobernadora, Jan Brewer, entrará en vigor el próximo día 29 si el Gobierno de Obama no consigue antes que los jueces lo impidan. Siguiendo ese ejemplo, otros estados afectados por la situación de la frontera con México han anunciado iniciativas legislativas similares.

En un importante discurso la semana pasada, Obama reconoció que el sistema migratorio en Estados Unidos estaba quebrado, pero advirtió que era responsabilidad de su gobierno repararlo y propuso a los dos partidos un acuerdo para la aprobación de una nueva ley que regule el problema a escala nacional.

Su decisión ahora de acudir a los tribunales supone un paso infrecuente y peligroso. Por un lado, la intromisión de la Administración federal en las decisiones de un estado, por razones históricas y prácticas, suele ser poco recomendable. En este caso, además, la decisión de Washington chocaría con lo que parece ser, según las encuestas, la opinión de una mayoría de los norteamericanos.

La ley de Arizona ha sido considerada por numerosos expertos y analistas como una auténtica aberración jurídica. Convierte en un delito la presencia en Arizona de inmigrantes sin documentos y permite a la policía confirmar el estatus legal de una persona a la que se detenga por cualquier otro delito menor, incluso la presunta trasgresión de una ordenanza municipal.

Es una ley, como dijo Obama la semana pasada, que crea las condiciones potenciales para discriminar en función de la raza y para detener o molestar a ciudadanos norteamericanos o residentes legales simplemente por su aspecto o por su acento.

En definitiva, es una ley que perjudica claramente a la comunidad de origen hispano, la que más inmigrantes aporta en los estados del sur del país. Los dirigentes de esa comunidad, por esa razón, llevan semanas desarrollando un movimiento de protesta de gran repercusión. Más de 15 ciudades, entre ellas las más pobladas, se ha sumado a un boicot contra Arizona, mientras que las más influyentes instituciones del país, desde la Iglesia Católica a los sindicatos o los medios de comunicación, han denunciado la arbitrariedad de esa legislación.

La opinión pública, sin embargo, parece entender la ley de Arizona, más que como un quebranto de los principios constitucionales, como un intento de poner orden en una situación que se escapa de las manos. Estados Unidos cuenta actualmente con unos once o doce millones de inmigrantes ilegales y, aunque el ritmo ha bajado durante la reciente crisis económica, este país sigue siendo un destino predilecto de trabajadores sin papeles, especialmente procedentes del sur de su frontera.

Esos inmigrantes son, al mismo tiempo, un pilar esencial de la economía de muchos estados y una fuente de conflictos sociales. Durante años, el Gobierno en Washington ha tratado infructuosamente de regular la situación. Una serie de intereses políticos locales impiden reunir en el Congreso la mayoría precisa para hacerlo.

Ahora, la población considera este problema como uno de los prioritarios y exige, tanto el control fronterizo como la ordenación de la situación actual. Una encuesta de Gallup muestra que un 50% cree más urgente impedir la llegada de nuevos inmigrantes ilegales, mientras que un 45% estima prioritaria la regularización de los que ya están aquí.

El asunto adquiere mayor actualidad en estos momentos, cuando los partidos se disponen a cortejar el voto hispano para las elecciones legislativas de noviembre.

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