Saturday, November 13, 2010

FOPLADE- El mundo, su naturaleza, los derechos del hombre.Fonds pour les investissements et le développement.

Un navire usine à gaz géant au large de l'Australie

Mots clés : usine flottante de liquéfaction de gaz, AUSTRALIE, Shell

Par Fabrice Nodé-Langlois
12/11/2010 | Mise à jour : 22:52
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La plate-forme du projet Prelude, équivalente à cinq terrains de football, représente un investissement de 5 milliards de dollars.
La plate-forme du projet Prelude, équivalente à cinq terrains de football, représente un investissement de 5 milliards de dollars.

Shell a reçu le feu vert pour construire la première usine flottante de liquéfaction de gaz.

L'un des projets industriels les plus spectaculaires de Shell vient de franchir une étape avec le feu vert accordé vendredi par le ministère australien de l'Environnement. La compagnie anglo-néerlandaise prévoit de construire une usine flottante de liquéfaction de gaz au large des côtes occidentales de l'Australie qui, une fois achevée, devrait être le plus gros navire du monde. Quatorze fois plus lourd et deux fois plus long que le porte-avions Charles-de-Gaulle, la plateforme du projet Prelude, 500 mètres et 600.000 tonnes, représente un investissement de 5 milliards de dollars.

Jusqu'à présent, les usines de liquéfaction qui transforment le gaz naturel en GNL (gaz naturel liquéfié) en le compressant et en le refroidissant à -161°C sont des installations pharaoniques construites sur la terre ferme. Le GNL présente l'avantage par rapport aux gazoducs, fixes par nature, de pouvoir être livré dans le monde entier par navires méthaniers. Les principaux exportateurs de GNL étaient en 2009 le Qatar, la Malaisie et l'Indonésie. L'Australie, forte de 24 milliards de mètres cubes, arrivait au quatrième rang. L'île-continent fait figure de nouvel eldorado gazier et pourrait rivaliser dans les prochaines années avec le leader qatarien. Son plateau continental, à l'ouest et au nord, près de l'Indonésie, regorge d'hydrocarbures. Les investissements dans l'exploration et la production en Australie devraient atteindre des records et tripler d'ici à 2013, selon un rapport publié jeudi par le consultant Wood Mackenzie.

D'un champ à un autre

«Avec notre technologie de GNL flottant, nous allons réduire le coût du projet Prelude ainsi que son empreinte environnementale à terre», commente Ann Pickard, présidente de Shell Australie. Les usines flottantes évitent de construire de coûteux ports méthaniers à proximité des usines terrestres. Surtout, elles permettraient d'exploiter des gisements plus éloignés des côtes. Une usine en mer pourrait en outre exploiter un champ jugé aujourd'hui non rentable car trop modeste en regard des investissements nécessaires, puis une fois la réserve épuisée, partir s'ancrer au-dessus d'un autre champ.

Phil Hagyrd, directeur du GNL chez Technip, le groupe français d'ingénierie pétrolière et gazière participant au projet Prelude de Shell, estime que les plates-formes flottantes pourraient fournir 5% de la production mondiale de GNL dès 2020.

GDF Suez étudie des projets de «GNL flottant», en Australie également. Total en revanche reste sur la réserve. Selon un dirigeant du groupe pétrolier français, ces usines en mer soulèvent de nombreuses difficultés techniques. D'ailleurs, Shell se garde pour l'heure d'annoncer un calendrier précis pour la réalisation de son premier navire usine.

Le Timor-Oriental, à qui Shell a proposé une plate-forme flottante pour exploiter un gisement à cheval sur les eaux australiennes et timoraises, a surtout vu les inconvénients de cette solution innovante. Le petit État insulaire a refusé, préférant une installation à terre qui créerait des emplois et des infrastructures chez lui plutôt qu'une usine susceptible de voguer un jour vers d'autres eaux.




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Saturday, September 18, 2010

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Le parc du Serengeti menacé par un projet routier

Mots clés : parc du Serengeti, Serengeti, gnous, TANZANIE

Par Yves Miserey
16/09/2010 | Mise à jour : 08:21
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Un troupeau de gnous dans le parc du Serengeti. Leur migration pourrait être entravé par le projet de route.
Un troupeau de gnous dans le parc du Serengeti. Leur migration pourrait être entravé par le projet de route. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Le président tanzanien a assuré que le chantier devrait débuter en 2012.

«Le projet de construction d'une route à deux voies sur plus de 50 kilomètres à l'intérieur du parc national du Serengeti doit être abandonné. Cette route pourrait causer un désastre environnemental en entravant la migration des grands herbivores» , explique une vingtaine de scientifiques spécialisés dans la conservation de la faune africaine. Ils publient ce jeudi une tribune dansla revue Nature , où ils soulignent qu'une autre solution est possible. Une route contournant le parc par le sud aurait, en effet, l'avantage de désenclaver une région agricole densément peuplée alors que celle traversant le parc serait un simple couloir de circulation.

Pétition internationale

Le projet est évoqué depuis 2005. Il a été confirmé en mai et en juillet par le président Jakaya Kikwete. Il a fait valoir que les habitants de tous les pays ont droit au développement. La revue Nature rapporte toutefois dans son éditorial que, selon certains observateurs, le gouvernement chinois serait prêt à financer le chantier, évalué à 480 millions de dollars. Les Chinois pourraient acheminer par cette route les matières premières des régions situées à l'ouest du Serengeti.


Une pétition internationale circule déjà contre le projet. Plusieurs tour-opérateurs ont menacé de boycotter la Tanzanie. Le Kenya, le grand voisin, a lui aussi demandé au gouvernement tanzanien de renoncer à cette route. En effet, durant la saison sèche, un grand nombre d'herbivores du Serengeti vont se réfugier dans la réserve du Masai Mara, dans le sud-ouest du Kenya, qui accueille chaque année de très nombreux visiteurs. Le tourisme est la première source de devises du Kenya.

Le parc du Serengeti stricto sensu couvre près de 15.000 km 2, soit plus que l'ensemble des parcs nationaux français réunis. Il est encore plus étendu si l'on ajoute les aires du Ngorongoro et du Loliondo qui le jouxtent à l'est. C'est le dernier écosystème de la planète où les herbivores effectuent des migrations saisonnières. Pendant la saison humide, les herbes du Serengeti nourrissent plus de 1,3 million de gnous, des centaines de milliers de zèbres et de gazelles, qui, à leur tour, servent de nourriture aux grands fauves.

Si la route coupait le Serengeti, elle empêcherait les déplacements de milliers d'animaux. Ces derniers ne trouveraient plus d'herbe ni d'eau lors de la saison sèche. Les populations pourraient passer de près de 2 millions à 300.000 grands herbivores. «Une route, c'est une barrière pour les gnous ou les zèbres» , confirme Sophie Grange, de l'université de Witwatersrand (Afrique du Sud), qui a longtemps travaillé au Serengeti. Les voitures roulant vite, des clôtures doivent être installées pour éviter les accidents. «La route favoriserait le braconnage» , ajoute Patrick Duncan, du CNRS, qui connaît bien les parcs d'Afrique australe.






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Thursday, September 2, 2010


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Primer vuelo de Cri-Cri, un avión eléctrico

La nueva aeronave es acrobática, tiene cuatro motores y funciona con baterías

EL PAÍS - Madrid - 02/09/2010


Cri-Cri, el primer tetramotor completamente eléctrico, ha efectuado su vuelo inaugural en el aeropuerto de Le Bourget (cerca de París). El avión, que fue presentado en este mismo escenario el pasado mes de junio, despegó a las 11.12 y regresó a tierra a los siete minutos.


Durante el despegue y el ascenso no se produjeron vibraciones ni complicaciones y la maniobrabilidad fue excelente, informa la empresa EADS , que ha desarrollado el nuevo vehículo acrobático a través de su filial Innovation Works y con la empresa Aero Composites Saintonge y la asociación Green Cri-Cri.

Todos los sistemas funcionaron bien. "El aparato se desplaza con suavidad y es mucho menos ruidoso que un avión con propulsión convencional", comentó Didier Esteyne, el piloto que estrenó el Cri-Cri. "Este es sólo el comienzo, todavía nos queda mucho por aprender. Las maniobras acrobáticas podremos empezarlas tras realizar cinco horas de vuelo y 15 aterrizajes".

No se espera que en un futuro cercano, las baterías sean capaces de propulsar aviones de gran tamaño. "Cri-Cri es un demostrador de bajo coste que sirve para integrar sistemas basados en tecnologías eléctricas a fin de apoyar proyectos como nuestro concepto de propulsión híbrida para helicópteros", declaró Jean Botti, Director Técnico de EADS. "Esperamos obtener con él mucha información útil sobre este proyecto".

Este aparato reúne, según explica EADS, numerosas tecnologías innovadoras, como las estructuras ligeras en materiales compuestos -que hacen posible reducir la masa y compensar el sobrepeso de las baterías-, los cuatro motores eléctricos sin escobillas, de hélices contrarotatorias - que se encargan de suministrar propulsión sin emitir dióxido de carbono con una considerable reducción de ruidos con respecto a los motores térmicos-, y las baterías de litio. Tiene 30 minutos de autonomía a 110 kilómetros por hora en vuelo de crucero, 15 minutos de autonomía en vuelo acrobático (con picos de velocidad de 250 kilómetros por hora y una velocidad de ascenso de aproximadamente 5,3 metros por segundo).

Monday, August 23, 2010

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Kenia decomisa más de dos toneladas de colmillos de elefante y cuernos de rinoceronte

El cargamento ilegal estaba camuflado como fruta destinada a ser exportada a Malaisia

AGENCIAS - Nairobi - 23/08/2010


Las autoridades kenianas han decomisado más de dos toneladas de colmillos de elefante y cuernos de rinoceronte escondidos en un cargamento de aguacates que iba a ser exportado a Malaisia. "La carga, ilegalmente declarada como aguacate fresco, estaba empaquetada en 12 cajas de madera, que llamaron la atención por el modo de empaquetado, el peso y el destino", ha afirmado el Servicio de Fauna de Kenia (KWS) en un comunicado.


El KWS está investigando el origen de los 317 colmillos y cinco cuernos, aunque creen que la mayoría fueron extraídos de animales muertos por causas naturales. La agencia ha manifestado sin embargo preocupación porque está aumentando el tráfico ilegal de productos de animales desde Kenia hacia Oriente Próximo y Asia. Este año, se han interceptado cargamentos parecidos en Tailandia, Vietnam y Hong Kong.

La caza furtiva también está aumentando alarmantemente. En 2009 se mataron sin permiso 204 elefantes y 13 rinocerontes, frente a los 94 y 5, respectivamente, del año anterior. La población de elefantes keniana es de 38.000 y se calcula que al año mueren entre 200 y 300 de forma natural.

Kenia se ha negado a abolir la prohibición de nueve años de vender marfil acordada por la Convención de Comercio Internacional de Especies en Peligro, en contra de la petición de algunos países africanos con poblaciones de elefantes en aumento. En 1989, la caza ilegal redujo el número de estos paquidermos hasta 17.000 en el este de África.



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Thursday, August 19, 2010

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Francia deporta a los primeros 70 gitanos a Rumania

París espera la salida de unas 700 personas en situación irregular hasta final de mes y trata de tranquilizar a la Comisión Europea, que anunció que vigilaría las expulsiones

ANA TERUEL / AGENCIAS - París / Bucarest - 19/08/2010

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Francia ha iniciado hoy la deportación de gitanos con destino a Rumania, la primera desde que el Gobierno anunciara a finales de julio su ofensiva contra los poblados ilegales y la expulsión "casi inmediata" de los romaníes, como se conoce en Francia a los gitanos de Europa del Este, que se encontraran en situación irregular.

Espera
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Ana Maria Putzi, una niña gitana, espera a ser deportada junto a su familia a Bucarest.- REUTERS

En Bucarest
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Mariana Sasz, con su hija en brazos, y su marido Ionut Sasz, fuman a su llegada a Bucarest tras ser deportados desde Francia.- AP



Hoy han salido 70 personas en dos aviones desde París y Lyon con destino a Bucarest. "Lo que está pasando es una prueba de que debemos tener un programa de integración europea de los ciudadanos romaníes, teniendo en cuenta que no debe confundirse la asimilación con la integración", ha afirmadoel presidente rumano, Traian Basescu.

No es la primera vez que Bucarest reclama un plan de estas características. Ya lo hizo en 2008, cuando la población gitana en Italia, compuesta en parte por ciudadanos de origen rumano, sufrió el acoso de las autoridades. Basescu ha recordado queel Consejo Europeo encargó en la primavera de 2009 la elaboración de un plan de integración a la Comisión Europea. "Desgraciadamente, después hubo Estados que consideraron que no era necesario", añadió Basescu, sin citar a ningún país.

Tras las repatriaciones de hoy, al menos otros tres vuelos están previstos hasta finales de septiembre, con hasta 700 rumanos y búlgaros, según las previsiones del Gobierno. Desde París han sido repatriadas nueve personas. Desde Lyon, aunque se esperaba la salida de 79, finalmente han sido61.

No se trataba de expulsiones forzadas, sino de personas que se han acogido a la ayuda del retorno voluntario: una medida que consiste en la entrega de 300 euros por adulto y de 100 por niño. Los que reciben estas ayudas son incluidos en un fichero para que, si vuelven a Francia, no puedan volver a cobrarlas si son repatriados.

Del grupo queha salidode Lyon, 16 personas, entre ellas cinco niños, formaban parte del centenar de personas evacuadas por la mañana de un poblado de Saint-Martin-d'Hères, cerca de Grenoble. Sin embargo, estas habían realizado con anterioridad las gestiones, que duran unas tres semanas de media. Los vuelos dehoy son los primeros desde que el Gobierno endureciera el tono con los romaníes a finales de julio. Desde entonces, son 78 los poblados ilegales desalojados.

El ministro de Inmigración, Eric Besson, que en los últimos días se había esforzado en rebajar el tono beligerante del titular de Interior, Brice Hortefeux, ha aseguradoque las repatriaciones dehoy no están directamente relacionadas con estos desmantelamientos y que los vuelos con deportaciones de gitanos a Bulgaria y Rumania son habituales. El año pasado, la Oficina Francesa de Inmigración del Interior operó unos 44 vuelos de este tipo en los que se repatriaron a unos 10.000 romaníes. En lo que va de año, contando los dos de hoy, son ya 26.

Como ciudadanos de la UE desde 2007, los rumanos y los búlgaros tienen derecho a circular libremente durante un periodo de hasta tres meses por Francia, plazo a partir del cual deben tener un contrato de trabajo, salvo en el caso de los estudiantes. Pero para poder ejercer, una moratoria, extensible hasta 2014, obliga a rumanos y búlgaros a pedir un permiso de trabajo y les restringe el acceso al mercado laboral asalariado a una lista de 150 empleos.



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Friday, August 13, 2010

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L'inquiétante émergence
de «superbactéries»

Mots clés : résitance, bactérie, antibiotique, INDE, PAKISTAN, GRANDE-BRETAGNE

Par Tristan Vey
12/08/2010 | Mise à jour : 00:01
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Photo d'une colonie de bactéries d'eau prise en 2008.
Photo d'une colonie de bactéries d'eau prise en 2008. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

De nombreux cas de patients infectés par une famille de bactéries très résistantes aux antibiotiques usuels ont été découverts en Grande-Bretagne. La propagation rapide et massive de cette souche, isolée pour la première fois en Inde en 2008, inquiète la communauté médicale.

Nous n'en sommes pas au scénario-catastrophe d'une pandémie bactérienne incontrôlable, mais l'inquiétude grandit. Une nouvelle génération de bactéries, touchant les poumons et l'appareil urinaire, très résistantes aux antibiotiques usuels est en train de se propager dans le monde entier. Dans une étude parue mercredi dans le journal The Lancet Infectious Diseases, des chercheurs anglais, indiens, australien et suédois tirent pour la première fois la sonnette d'alarme. La NDM-1 - c'est le nom de l'enzyme produite par cette nouvelle souche bactérienne - «a de grandes chances de devenir un problème de santé publique mondial. Une surveillance coordonnée au niveau international est nécessaire.» C'est cette enzyme qui rend inefficace les antibiotiques les plus courants, de la famille des bêtas-lactamines (pénicillines, céphalosporines et même les carbapénèmes, utilisés jusqu'à présent dans le traitement des souches multirésistantes).

Isolées pour la première fois sur un patient suédois venu se faire opérer dans un hôpital indien en 2008 (le nom de l'enzyme associée «New Dehli métallico-bêta-lactamase 1», NDM-1, vient de là, ndlr), ces bactéries d'un nouveau genre ont été identifiées avec certitude chez près de 150 patients répartis en Inde et au Pakistan, et 37 personnes en Grande-Bretagne, indique l'étude. Le professeur Patrice Nordmann, chef du service bactériologie et virologie au Kremlin-Bicêtre et directeur de l'unité INSERM 914 «Mécanismes émergents de résistances aux antibiotiques», précise que l'on retrouve déjà ces bactéries en Afrique et en Australie. «Quelques cas probables sont en cours d'analyse en France», ajoute-t-il. Un éditorialiste du Lancet indique par ailleurs que les «NDM-1» ont déjà été isolées aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Canada. Jusqu'à présent, aucune des personnes touchées n'a succombé à l'infection.

Un cocktail d'antibiotiques toujours efficace

Ce qui inquiète la communauté médicale, c'est un faisceau très rare de problèmes convergents. Tout d'abord, cette multirésistance aiguë aux antibiotiques. «Seuls deux antibiotiques sont encore efficaces, mais le premier, la colistine, ne peut être administré que par voie intraveineuse, et le deuxième, la tigécycline, est inefficace contre les infections urinaires », insiste le professeur Nordmann. Un gros problème puisque ces nouvelles bactéries touchent plus particulièrement l'appareil urinaire (elles peuvent également toucher les poumons) et que ce type d'infection est très répandu. «Chaque année, environ 10% des femmes en développent une en France», précise-t-il. Aucun nouvel antibiotique efficace n'est attendu avant une dizaine d'années, estime enfin le professeur Walsh, un des co-auteurs de la publication. Pour le moment, les patients sont traités grâce à un cocktail d'antibiotiques qui se montre encore suffisamment efficace. Mais pour combien de temps ?, s'interrogent les médecins.

L'Inde et le Pakistan constituent d'ores et déjà un réservoir considérable de ces bactéries. Un endroit surpeuplé, un manque d'hygiène désastreux et l'utilisation massive d'antibiotiques: les conditions idéales étaient réunies pour voir l'émergence rapide d'une souche très résistante. Les populations de cette région étant très mobiles (flux migratoires très importants avec la Grande-Bretagne, l'Australie et l'Afrique), et les deux pays très touristiques, la bactérie pourrait continuer à se répandre rapidement dans le monde entier.

«Eviter le tourisme médical en Inde et au Pakistan»

Autre source d'inquiétude, la bactérie n'a pas été isolée uniquement dans les hôpitaux. Dans les deux pays source, elle serait déjà présente dans les villes. Le professeur Nordmann se refuse toutefois à lancer le moindre mouvement de panique. «Il est hors de question de déconseiller aux gens de se rendre là-bas pour le moment. Eviter de pratiquer le tourisme médical semble toutefois judicieux». De nombreuses personnes se rendent en effet dans ces pays pour se faire opérer à bas coûts les soins dentaires et la chirurgie esthétique y sont très bon marché. La plupart des cas isolés dans le monde sont d'ailleurs liés à des étrangers partis se faire opérer en Inde.

En France, les mesures à prendre seraient «en cours d'écriture» au ministère. L'objectif étant de repérer les personnes infectées le plus rapidement possible afin de les isoler et d'éviter les contagions. Mais la situation n'est pas aussi préoccupante qu'en Grande-Bretagne où «cela peut aller très vite», estime Patrice Nordmann.

Par Tristan Vey
Journaliste web, lefigaro.fr
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La Méditerranée, la mer
la plus menacée du monde

Mots clés : recensement, océans, mer, MEDITERRANEE, Vie

Par Tristan Vey
03/08/2010 | Mise à jour : 12:23
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Ce poisson-dragon vit dans les profondeurs obscures des mers.
Ce poisson-dragon vit dans les profondeurs obscures des mers. Crédits photo : AFP

Lancée il y a 10 ans, le colossal projet de recensement de la vie marine a publié lundi un rapport d'étape dans lequel les chercheurs s'inquiètent du sort de la flore et de la faune méditerranéennes.

Combien y a-t-il de poissons dans l'océan ? C'est à peu près la question que se sont posés les scientifiques à l'origine du pharaonique projet de recensement des espèces vivantes marines démarré en 2000. «Je me sens comme Diderot et les encyclopédistes», s'amuse Jesse Ausubel, un des co-fondateurs du projet qui réunit plus de 360 scientifiques à travers le monde. En attendant la publication début 2011 des travaux complets effectués par ce groupe sur la biodiversité marine, un rapport d'étape publié lundi rassemble les principales conclusions auxquelles sont arrivés les chercheurs. Et parmi elles, cette inquiétante nouvelle : la biodiversité marine méditerranéenne est très menacée.

L'impact des activités humaines dans cette zone géographique close et densément peuplée, et la destruction du milieu naturel associée, est certainement la première et la plus préoccupante menace qui pèse sur la Méditerranée. Les mammifères marins en sont les premières victimes. Le nombre de cachalots et de dauphins a grandement diminué, et le phoque moine a lui presque disparu de cette région.

Des importations d'espèces accidentelles et volontaires

Par ailleurs, un grand nombre d'espèces extérieures bouleverse l'équilibre de cet écosystème. Plus de 600 des 17.000 espèces observées sont exogènes (originellement étrangères au milieu), soit un ratio de 4%. Ce pourcentage est deux à quatre fois plus élevé que dans les autres zones passées au peigne fin par les scientifiques. Une majorité d'entre elles ont été introduites accidentellement par les bateaux franchissant les canaux de Suez et de Gibraltar, via l'eau de leurs ballasts (eau contenue dans les cales permettant d'assurer une ligne stable de flottaison). «La dispersion de la Mnemiopsis Leidyi (méduse américaine) depuis Israël jusqu'à l'Espagne en 2009 a provoqué de grandes inquiétudes en raison de son impact connu sur les écosystèmes et zones de pêche», explique par exemple le rapport.

Mais les importations accidentelles ne sont pas seules en cause. Certaine espèces implantées par l'homme, comme les huîtres ou les palourdes japonaises, mettent également en péril le fragile équilibre méditerranéen. «Les fermes à huîtres sont devenues de véritables portes d'entrées dans les eaux côtières, pour toute une série d'algues», est-il souligné.

230.000 espèces identifiées dans ce recensement

Toutes ces invasions sont d'autant plus inquiétantes que les eaux méditerranéennes se réchauffent, ce qui provoque une «tropicalisation» du milieu. Les espèces étrangères à l'écosystème méditerranéen se multiplient et gagnent des zones qui ne leur étaient pas favorables jusque là. Les chercheurs incitent fortement les autorités à développer des initiatives pour préserver la spécificité de la flore et de la faune dans cette région.

De manière plus générale, le rapport révèle que 230.000 espèces ont été identifiées (même si un grand nombre n'a pas encore de nom) et qu'il en reste probablement quatre fois plus à découvrir. Parmi les «citoyens de la mer», 19% de crustacés, 17% de mollusques et 12% de poissons. Les algues représenteraient environ 10% des espèces, les anémones et les méduses 5%. Les régions d'Australie et du Japon, les plus riches en biodiversité, recèleraient 33.000 espèces chacune, suivies par la Chine, la Méditerranée et le golfe du Mexique. Si les chercheurs sont désolés de la marée noire survenue dans le golfe, ils se réjouissent d'avoir pu faire «une bonne description des espèces vivantes avant la catastrophe».


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Monday, August 9, 2010

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Entre Tutsis et Hutus, le poids des douleurs enfouies

Mots clés : Génocide rwandais, Hutus, Tutsis, RWANDA, NYAMATA

Par Nina Chauvet
09/08/2010 | Mise à jour : 12:27
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Au mémorial du génocide, les vêtements amoncelés et les crânes exposés rappellent le massacre de 2500 Tutsis, le 15 avril 1994.
Au mémorial du génocide, les vêtements amoncelés et les crânes exposés rappellent le massacre de 2500 Tutsis, le 15 avril 1994. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

REPORTAGE - Seize ans après le génocide rwandais, la vie reprend ses droits dans la petite ville de Nyamata.

À Kigali

Le long de l'avenue qui traverse la petite ville de Nyamata, à une trentaine de kilomètres de Kigali, rien ne laisse penser qu'ici même, seize ans plus tôt, près de 80% de la population tutsie fut massacrée. Chacun vaque à ses occupations à pied ou à vélo. Les enfants jouent au foot sur le terrain aménagé au bas d'une des collines qui entourent la ville. Mais au mémorial du génocide, édifié dans l'église où 2500 Tutsis furent tués le 15 avril 1994, les vêtements amoncelés et les crânes exposés rappellent l'horreur.

Emmanuel Ndashimye, employé administratif de la province, était alors en fuite. «En mai 1994, quand les troupes du FPR sont arrivées, je n'ai retrouvé que ma petite fille. Mes trois autres enfants étaient morts.» Il contient ses larmes, affirme n'avoir aucune rancœur. Selon lui, la réconciliation nationale ardemment voulue par Paul Kagame a sauvé le Rwanda. «Les gens gardent une grande tristesse en eux. C'est humain. Mais la rancœur et la haine entraînent la vengeance. Et la vengeance ne mène nulle part. On appartient tous à une même tribu, le Rwanda, et on doit vivre paisiblement. C'est cela que nous dit Kagame.»

À un kilomètre de marche, le long d'une piste de latérite jaunie par le soleil de l'été, se dresse le collège Saint-François-Xavier. Le préfet des études, Gonzalve Ntaganda, a cet air sage des hommes qui ont vécu le pire et pardonné. Lors du génocide, il a réussi à fuir vers le ­Kenya. À son retour, ses parents, frères et sœurs n'étaient plus. «J'ai quitté l'Église en 1995. Choqué par le comportement du monde religieux qui avait trempé dans le génocide. J'ai eu envie de me venger. Mais j'ai été président d'une juridiction gacaca ici à Nyamata. Ça m'a beaucoup aidé de voir que les gens confessaient leurs crimes et souhaitaient sincèrement revenir dans le droit chemin. J'ai encore en moi le sens chrétien.» Les gacaca, sortes de tribunaux populaires traditionnels, ont jugé des milliers de personnes, tandis que quelques dignitaires étaient déférés devant le Tribunal international pour le Rwanda à La Haye.

Les ethnies mêlées au collège

Et les Hutus de Nyamata? Sont-ils vraiment réintégrés? À entendre Emmanuel et Gonzalve, tout le monde vit ensemble à présent. Le bibliothécaire de l'école, Polisi Athanase, en exil entre 1973 et juillet 1994, refuse pourtant d'organiser une rencontre avec son jeune cuisinier hutu, qu'il loge chez lui. «Il croirait que quelque chose est en train de se tramer», bredouille Polisi.

La peur et la honte habitent encore le cœur des Hutus, qu'ils aient été génocidaires ou non. Deux d'entre eux, cultivateurs à Nyamata, ont tout de même accepté de parler, à l'abri des regards, dans le bureau de Gonzalve. «J'ai vu des Hutus, des amis, tuer des gens sans raison. J'ai eu longtemps honte. Mais aujourd'hui je me sens plus serein», confesse l'un à voix basse. L'autre semble plus effrayé encore: «J'ai honte aujourd'hui encore. Mais les gacaca ont fonctionné. Des gens de ma famille ont été pardonnés et ont dû faire des travaux d'intérêt général. Je suis soulagé qu'ils aient reconnu leurs mauvaises actions.»

Malgré les aveux, le poids de crime reste. Pourtant, dans ce collège, le chant à l'unisson des élèves laisse entrevoir la possibilité d'un futur apaisé. À 14 ans, le fils de Gonzalve incarne cette nouvelle génération. «À l'école, on m'a dit qu'avant le génocide on inscrivait sur nos cartes d'identité, Hutu ou Tutsi. Maintenant c'est fini. Je ne sais pas si mes amis sont hutus ou tutsis. Et je m'en fiche.»

LIRE AUSSI :

» Kagame, un président sans rival au Rwanda

» Le régime rwandais règle ses comptes


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Thursday, July 22, 2010

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L’univers chaotique du « Bio »


16/06/2010 | Mise à jour : 12:35
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De nombreux produits se font passer pour éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix !
De nombreux produits se font passer pour éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix ! Crédits photo : Anatoly Tiplyashin, Fotoimedia

L’ère des magasins vides tombe progressivement dans l’oubli et les Russes commencent à être plus vigilants sur la qualité des produits qu’ils consomment. La mode est désormais à la nourriture saine. Le problème, c’est que les rayons des magasins sont envahis d’aliments qui n’ont souvent de « diététique » que le nom.

Natalia Fedotova, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui

Un habitant de l’URSS atterrissant dans un banal supermarché de notre époque penserait à coup sûr que les forces de l’au-delà ont décidé de le récompenser subitement en l’envoyant au paradis. Les magasins alimentaires soviétiques offraient une réalité déprimante : viande en conserve, laitue de mer et pelmeni douteux. Obtenir un bout de saucisson, même le moins cher, relevait de l’exploit.

Désormais, les amateurs de bonne chère sont gâtés. Mais tout a un prix : les problèmes de santé et de poids ont aussi fait leur apparition. En prenant conscience des conséquences néfastes de l’abondance, les Russes s’interrogent de plus en plus sur ce qu’ils consomment. « À cause de mon surpoids, mon cœur ressemblait à un biceps de culturiste. Les médecins m’ont dit que si 
je ne perdais pas des kilos immédiatement, il ne tiendrait pas », raconte Ivan Boutman, ancien sportif, aujourd’hui chef de 
département d’une banque moscovite. « J’ai dû passer à des produits allégés en matières grasses ».

Selon les données du département de la Santé de Moscou, 38% des Moscovites souffrent de surcharge pondérale. Deux fois plus qu’il y a douze ans. D’autres chiffres interpellent aussi : 48% des décès en Russie sont dus à des infarctus, 37% à des congestions cérébrales. Cette statistique inquiétante des maladies cardio-vasculaires a stimulé l’intérêt pour la nourriture saine. La moitié des Russes cherchent désormais à acheter des produits écologiques, selon un sondage réalisé par la compagnie Nielsen à l’automne 2009. Qui plus est, 75% des Russes préfèrent acheter des produits russes, qu’ils considèrent plus sains, assure Dwight Watson, directeur de Nielsen Russie.

Dans les supermarchés de Moscou, on trouve aujourd’hui des sachets de salade avec des ingrédients inhabituels ; des yoghourts faisant baisser le cholestérol ou encore des produits laitiers avec 0% de matières grasses ; des produits bio, qui améliorent la flore intestinale, font baisser les taux de glucose dans le sang ou réduisent les risques de diabète.

Le groupe français Danone est naturellement sur les rangs avec un produit « sain » : des laitages de la marque « Danakor » dont la consommation quotidienne, assure le producteur, permettra de réduire de 10% le niveau de cholestérol, en trois semaines.

« Maintenant le matin je ne mange que des yoghourts. C’est vrai que je dépense beaucoup plus en nourriture », ajoute Boutman.

Le marché de l’alimentation saine : en plein devenir

Le directeur du Partenariat non commercial pour le développement de l’agriculture écologique et biologique, Andreï Khodous, remarque qu’une tendance est en train de se former : l’intérêt pour la production nationale. « La demande pour les produits bio importés est en baisse, elle est en hausse pour les produits russes. Par conséquent, la production nationale pour le marché intérieur augmente elle aussi », note Khodous.

Les études de l’Institut de l’agriculture biologique montrent que pour l’heure, le marché des produits bio en Russie reste très modeste : 60 millions d’euros. « De nombreux produits se font passer pour bio, les emballages portent les mentions éco, bio, naturel, etc., ce qui permet au producteur d’augmenter ses prix à l’unité et attirer le consommateur », prévient Lidia Seryoguina, directrice du site Seryoguina.ru.

« Il n’y a pas encore de critères rigoureux, imposés à tous », dit Andreï Khodous, « la part de l’alimentation pseudo-saine atteint les 60-70% dans certains segments. En réalité les produits sains ne représentent pas plus d’1% de l’offre alimentaire globale ».

Le changement des habitudes alimentaires concerne pour l’instant surtout les habitants des grandes villes. La province est à la traîne. Mais le changement se profile à l’horizon. Le service fédéral de surveillance et de défense des droits des consommateurs, prévoit d’introduire des normes sur l’alimentation saine afin de donner aux producteurs et aux consommateurs les repères nécessaires.

Malgré un rythme de croissance encore lent, le potentiel de développement du marché de l’alimentation saine en Russie est significatif. À titre de comparaison : aux États-Unis, le marché des emballages portant l’indication « organique » a augmenté de 19,3% en 2007, et de 9,4% en 2008. En Russie, on commence à faire la réclame de la vie équilibrée, et le pays devrait suivre la tendance générale, si les producteurs parviennent à assurer un niveau convenable de qualité et de prix.

« J’ai fini par comprendre qu’un changement de régime à lui tout seul ne résoudra pas mon problème de poids. Il faut impérativement changer de mode de vie », conclut Ivan.

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Quatre géants contre les marées noires

Mots clés : compagnies pétrolières, maréee noir, BP PLC, SHEll

Par Fabrice Nodé-Langlois
22/07/2010 | Mise à jour : 21:06
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Pour combattre la marée noire échappée de sa plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, BP emploie actuellement tous les moyens à sa disposition. Ici, le feu a été mis sciemment à une nappe.
Pour combattre la marée noire échappée de sa plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, BP emploie actuellement tous les moyens à sa disposition. Ici, le feu a été mis sciemment à une nappe. Crédits photo : AP

Trois compagnies américaines, ainsi que Shell mais sans BP, mobilisent 1 milliard de dollars pour se tenir prêtes à combattre une prochaine catastrophe dans le golfe du Mexique.

Alors que le deuxième cyclone de la saison menace les opérations de colmatage de la fuite de brut dans le golfe de Mexique , quatre géants du pétrole unissent leurs moyens pour lutter contre… la prochaine marée noire.

Les majors américaines Chevron, ConocoPhillips et ExxonMobil ainsi que l'anglo-néerlandaise Shell ont annoncé mercredi soir qu'elles allaient consacrer 1 milliard de dollars (775 millions d'euros) pour déployer un dispositif de secours mobilisable en permanence dans le golfe du Mexique. La région fournit 30 % du pétrole américain et il n'est pas question d'arrêter de forer. «L'opinion américaine compte sur nous pour améliorer notre capacité à réagir immédiatement à des accidents en mer », déclare le PDG de ConocoPhillips, Jim Mulva dans le communiqué commun. BP n'a pas été invité, pour l'heure, à rejoindre ce club, pourtant ouvert à d'autres participants. «Il était temps que les compagnies regroupent leurs moyens», commente un professionnel français, qui ajoute que «personne n'est à l'abri d'un accident ».

Arrêt de forages en Alaska

Les quatre compagnies prévoient de rassembler et de construire des moyens techniques, sous-marins et navires capables d'intervenir jusqu'à 3 000 mètres de profondeur (le puits de BP, Macondo, est à 1 500 mètres) et récupérer 100 000 barils de pétrole par jour auprès de différents modèles de puits. Les secours devront pouvoir être déployés dans les 24 heures suivant un incident. Ce dispositif sera regroupé sous l'égide d'une société à but non lucratif baptisée Marine Well Containment Company.

Le Français Total qui n'opère pas de puits dans le golfe du Mexique n'a, logiquement, pas été sollicité. La mutualisation des moyens d'intervention ou de recherche sur les marées noires existe déjà, rappelle-t-on chez Total. En France, l'association le Cedre, connue du grand public depuis le naufrage de l'Erika (1999), a été créée à la suite de la marée noire de l'Amoco Cadiz en 1978. Total siège au conseil d'administration aux côtés, entre autres acteurs, des services de l'État, largement représentés. Les moyens du Cedre sont cependant modestes, un budget de 5,7 millions d'euros en 2009 et cinquante employés, au regard du nouveau dispositif américain. Il est vrai que le Cedre a été créé pour réagir à des marées noires provoquées par des navires pétroliers, pas à des fuites de millions de tonnes issues de puits offshore, lesquels n'existent pas au large des côtes françaises.

Malgré les nouvelles mesures de prévention et les règles de sécurité qui seront vraisemblablement renforcées aux États-Unis, forer en mer va devenir plus compliqué, comme l'atteste cette décision de justice rendue mercredi en Alaska. Un juge fédéral a ordonné l'arrêt de forages d'exploration dans la mer glacée des Tchouktches où le gouvernement fédéral a cédé en 2008 des permis pour 2,7 milliards de dollars à Shell. Il est apparu au juge d'Anchorage que les études d'impact environnemental menées par le ministère de l'Intérieur n'étaient pas suffisantes. Marée noire oblige, le bras de fer judiciaire opposant depuis des années les organisations écologistes aux compagnies pétrolières va reprendre avec plus de vigueur que jamais aux États-Unis.

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Les forêts boréales russes ont une importance clé dans l’équilibre planétaire


27/04/2010 | Mise à jour : 09:58
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Le Grand Nord russe, c’est bien plus qu’un lieu de répit naturel. On sait désormais que cette vaste région va jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Par Christopher Pala, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui


Les scientifiques ont compris que les magnifiques forêts russes, décor de tous les contes populaires, retiennent des quantités énormes de carbone qu’elles ne relâchent pas dans l’atmosphère.

Une étude récente a révélé que la moitié du carbone mondial est stockée sur terre, dans la région du permafrost, dont les deux tiers sont en Russie. Mélange fabuleux de conifères et de sapins recouvrant d’anciens glaciers, les forêts boréales seraient la meilleure défense de notre planète. La forêt retient le carbone, mais la déforestation risque de le libérer. « Cela veut dire que cette zone est très vulnérable », dit l’un des auteurs de l’étude, Josep Canadell. « Si le permafrost fond, nous dégagerons 10% de plus de carbone par an pendant plusieurs siècles, plus que ce que nous envisagions. Réduire d’autant nos émissions coûtera beaucoup d’argent, mais les dommages seront encore plus importants si nous ne le faisons pas. »

Selon les prévisions actuelles, la planète se réchauffant de 3 à 4 degrés d’ici un siècle, les températures des régions boréales vont augmenter de 8 à 12 degrés et 90% du permafrost devraient fondre, libérant du coup le carbone dans l’air.

Une autre étude a montré que la région abrite 1 672 milliards de tonnes métriques de carbone organique, à plusieurs mètres de profondeur, soit presque 50% des stocks estimés de carbone souterrain.

Sebastiaan Luyssaert, biologiste à l’Université d’Anvers, expliquait dans un article publié en 2008 dans la revue Nature que les forêts anciennes continuent d’accumuler le carbone, contrairement à ce que l’on croit. Même si les incendies et les insectes en détruisent des milliers d’hectares, elles retiennent plus de carbone que les catastrophes naturelles n’en libèrent.

« Raison de plus pour protéger les forêts boréales russes », qui absorbent 500 millions de tonnes de carbone par an, ou 1/5 de l’absorption sur la planète, souligne Canadell, directeur exécutif du Global Carbon Project, basé à Canberra.

« Il faut garder le plus de carbone possible dans les forets maintenant », insiste Luyssaert : « si nous voulons éviter des processus irréversibles comme la fonte du permafrost ou l’inversion des courants océaniques, nous devons absolument contrôler nos émissions au cours des prochaines décennies ».

« Les forêts boréales lointaines ne semblent pas réellement menacées à l’heure actuelle », assure Nigel Roulet, un spécialiste des cycles du carbone à l’université McGill de Montréal. « Nous n’exploitons qu’une infime partie des ressources de ces zones. Mais je suis convaincu que la pression va augmenter à mesure que le climat se réchauffe et que le travail devient plus facile dans ces régions. En outre, ces ressources vont gagner en valeur à mesure que les autres s’épuiseront. Il est donc important de fixer des lois dès aujourd’hui. »

C’est ce qu’ont fait trois provinces canadiennes et le gouvernement fédéral, s’engageant à protéger la moitié de la région boréale du pays (1 006 000 km²) et gérer l’autre moitié de manière à minimiser les émissions de carbone. Mais aucune loi de ce genre n’existe en Russie.

Des 4,6 millions de km² de forêts boréales russes, l’abattage est interdit sur seulement 620 000km², et limité sur 934 000 km², selon Anatoli Chvidenko, un ancien forestier russe qui dirige désormais l’Institut international d’analyses de systèmes appliqués en Autriche. Le long des frontières avec la Finlande et la Chine, qui ont un grand appétit pour le bois de construction, les restes des incendies volontaires représentent la moitié de la moisson légale. Selon la loi russe, une zone protégée qui a brûlé (les gros troncs sont généralement intacts) peut être exploitée commercialement.

« Il ne faut pas attendre de lois restrictives importantes sur l’abattage en Russie dans un futur proche », acquièsce Olga Krankina, une écologiste forestière de l’université d’Oregon. « Dans la mesure où les espaces protégés sont déjà très vastes, il est plus important pour le gouvernement de faire respecter les règles existantes, y compris dans les forêts où l’abattage commercial est autorisé ».
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Racisme : une erreur embarrasse la Maison-Blanche

Mots clés : racisme, ETATS-UNIS, MAISON BLANCHE, Shirley Sherrod

Par Pauline Fréour
22/07/2010 | Mise à jour : 09:35
Réactions (115)

VIDEOS - Une fonctionnaire noire a été renvoyée lundi sur la base d'un extrait vidéo tronqué dans lequel elle semblait faire preuve de racisme envers un blanc. La Maison-Blanche s'est excusée deux jours plus tard, mais la polémique reste vive.

L'histoire est révélatrice du malaise subsistant aux Etats-Unis sur la question raciale. Lundi, un site conservateur met en ligne un extrait vidéo de trois minutes montrant une fonctionnaire du département de l'Agriculture (équivalent d'un ministère, ndlr) expliquer qu'il y a 24 ans de cela, elle n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider un agriculteur blanc. Shirley Sherrod est noire et s'exprime lors d'une réunion du NAACP, une association nationale qui milite pour la promotion des personnes de couleurs. En haut-lieu, la réaction ne se fait pas attendre : la directrice du service de développement rural de Géorgie est priée par sa hiérarchie de démissionner. «Ils n'ont même pas essayé de savoir ce qui s'était vraiment passé. Ils s'en fichaient», a commenté après coup la fonctionnaire.

» La version tronquée du discours de Shirley Sherrod :

Mais dès le lendemain, le NAACP publie l'intégralité du discours de Shirley Sherrod, révélant qu'elle racontait une fable destinée à promouvoir l'entraide entre les communautés. Revirement affolé de la Maison-Blanche, qui réhabilite la fonctionnaire dès mercredi après-midi. Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Tom Vilsack l'appelle personnellement pour lui présenter ses excuses, qu'elle lui accorde «aimablement», se réjouit-il auprès des médias. Le porte-parole de Barack Obama Robert Gibbs lui demande également pardon par voie télévisée «au nom de tout le gouvernement».

» Le discours entier de Shirley Sherrod :

Obama déplore un «dysfonctionnement»

Barack Obama ne s'est quant à lui pas exprimé sur le sujet mais «il a été informé de l'histoire», précise Robert Gibbs. Le président américain a déploré «un dysfonctionnement» et «une injustice» et estimé que «puisque de nouveaux éléments sont apparus, la décision prise sur la base des précédents doit être revue», a rapporté Robert Gibbs.

Dans la foulée, Shirley Sherrod se voit offrir un nouveau poste au sein du département de l'Agriculture, une «opportunité unique» selon Tom Vilsack, qui vante dans les médias les mérites de l'offensée. «Avec tout ce qu'elle a vu, subi et accompli, ce serait une vrai chance pour nous que de l'avoir de nouveau au Département de l'Agriculture, où nous pourrions bénéficier de son expérience et de son engagement». Réponse laconique de l'intéressée : «J'ai besoin de temps pour y réfléchir».

Le racisme noir en question

L'histoire de Shirley Sherrod vient réveiller un débat qui couve depuis l'accession au pouvoir du premier président de couleur des Etats-Unis : victimes séculaires du racisme, les noirs seraient-ils en train de renverser les rôles ? Le gouvernement est-il vraiment au-dessus de tout clivage ethnique ? Cette ligne, défendue par certains conservateurs durs, avait déjà été mise en avant après les déclarations controversées du pasteur noir de l'église fréquentée par la famille Obama à Chicago. Elle était revenue sur le devant de la scène lorsque le président avait pris la défense d'un professeur noir d'Harvard arrêté par un policier blanc, ou après la décision du ministère de la Justice d'abandonner les poursuites contre des membres du nouveau parti des Black Panthers accusés d'avoir fait pression sur des électeurs de Philadelphie lors de la dernière présidentielle. Ceux qui croient en l'émergence de ce «racisme noir» dénoncent en outre un traitement de faveur de la part des médias et des autorités, qui en parleraient moins que les actes racistes commis par des blancs.

La polémique, loin d'être anodine, pourrait embarrasser le camp Obama à l'approche d'importantes élections parlementaires de mi-mandat prévues le 2 novembre. Pour l'instant, le président a opté pour une attitude à la fois compatissante et distancée. Shirley Sherrod, fair play, a quant à elle accepté les excuses des uns des autres. Elle s'est tout de même permis de remarquer qu'elles arrivaient un peu tard.


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Wednesday, July 21, 2010

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Motor City voit l'avenir en vert

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La nature a horreur du vide. Detroit en est riche : 150 km2 de friches et pas moins de 200 000 parcelles de terre sont à l’abandon en plein centre-ville. John Hantz, lui, est vraiment riche : on le dit à la tête d’une fortune de 100 millions de dollars faite dans les finances, l’un des rares millionnaires à ne pas avoir déserté la ville.

Il a également horreur du vide. Cette idée le taraude chaque fois qu’il traverse les paysages désolés de Motor City au volant de sa Volvo pour se rendre dans ses bureaux de la banlieue Nord. Non pas que ça lui donne le vertige. Non, ça lui donne des idées. En homme d’affaire avisé, il a naturellement fini par y voir une formidable opportunité.

John Hantz entend transformer l’ancienne capitale de l’automobile en «la plus grande ferme urbaine au monde» et compte investir 30 millions de dollars de sa poche dans ce projet. Pas une ferme avec des tracteurs, non : de l’ultra-moderne, alliant les technologies les plus avancées en matière d’agriculture, avec des serres chauffées au compost et des cultures hors-sol.

Mike Score, le président de Hantz Farms, en a élaboré les plans. Il nous livre ici sa vision de ce que serait cette ferme :

Sur le papier, la proposition semble une aubaine pour une ville en panne de projets. La politique du ménage par le vide annoncée par le maire, Dave Bing, avec la destruction programmée de 10 000 maisons, n’offre guère que la perspective du néant, faute de plan de substitution à une industrie automobile moribonde.

John Hantz, lui, promet de créer des emplois, de payer des impôts, et de faire de Detroit le phare mondial de l’agriculture en milieu urbain : dans ses plans, des touristes viendraient par milliers du monde entier constater le prodige de leurs yeux ébahis.

L’homme d’affaires avance que les parcelles de terre abandonnées coûteront à la ville 3 millions de dollars sur les cinq prochaines années, entre le manque à gagner en terme d’impôts et l’entretien, si rien n’est fait. La municipalité, handicapée par un déficit de plus de 300 millions de dollars, peine déjà à assurer les services publics les plus élémentaires : les résultats scolaires y sont parmi les plus mauvais du pays, les transports en commun médiocres, et à "Murder City", 70% des crimes ne sont jamais résolus.

Miniature de l'image pour John Hantz devant jardin
Pourtant, Detroit semble devoir confirmer une fois de plus sa réputation de ville dure aux affaires. Les intentions du millionnaire connues, de nombreuses voix se sont élevées dans la communauté, l’accusant de vouloir faire main basse sur les terres à bon prix. Il est vrai que l’intéressé a été jusqu’à suggérer que la ville procède comme lors de la conquête de l’Ouest, lorsque le gouvernement américain octroyait à chacun une parcelle de terre en échange de sa mise en valeur.

Ici, on se rappelle également que la construction de trois casinos (dont un a déjà fait faillite) n’a pas apporté les emplois promis aux habitants de la ville. «A ce point, les hommes clé dont il s’est entouré me semblent être tous blancs dans une ville noire à au moins 82%», a pointé Malik Yakini, à la tête d’une coopérative de fermiers noirs sur la rive Ouest de Detroit.

C’est là tout le paradoxe : Hantz ne compte guère de supporteurs parmi ceux qui ont contribué à faire de Detroit l’avant-garde de l’agriculture en milieu urbain. Les jardins et fermes communautaires y sont un phénomène solidement ancré, une institution : de 80 en 2003, on est passé à 1 300 aujourd’hui.

Earth Works, une association à but non lucratif gérée par le monastère des frères capucins, est l’un d’eux. Deux fois par semaine, Larry, un retraité de la Marine, vient y faire du bénévolat. Contre une cotisation de dix dollars par an, il obtient semences, plants et conseils pour cultiver son propre lopin de terre. «Dix dollars par an, s’enthousiasme Larry, vous ne pouvez pas trouver nourriture moins chère!»

Larry Earth Works
Dans une ville délaissée par les chaines de supermarché, et où de nombreuses familles ne mangent pas tous les jours à leur faim, l’initiative est bienvenue. Elle vise aussi à recréer du lien entre des populations isolées par la désintégration de la ville, mais aussi entre la banlieue et le centre. Mais on n’y fait pas d’argent.

Ce jour-là, au 36e étage du Renaissance Center, qui abrite également le siège de General Motors, Mike Score, est venu présenter son projet à un parterre de jeunes entrepreneurs en herbe, d’habitants, mais aussi de fermiers. Il est surtout venu les assurer des bonnes intentions de celui qu’il représente.

Les questions fusent dans la salle. La taille du projet ? «A terme, ce pourrait être 250, 500 ou même 5 000 hectares», répond Score. Les emplois ? La ferme compte employer «quinze à vingt personnes sur dix ans», pas plus, mais «200 à 250 emplois» indirects seraient créés par l’afflux de touristes. Un agriculteur aimerait savoir comment il compte régler le problème de la présence de plomb et de métaux lourds dans les sols. Un autre aimerait bien avoir la garantie que M. Hantz n’aura pas recours aux OGM, ou qu’il fera un usage raisonné des engrais chimiques. «Nous nous engageons a être de bons voisins, leur répond Score. Mais si à un moment vous avez le sentiment que nous n’avons pas respecté le contrat, ma porte est grande ouverte. C’est ça que j’appelle la responsabilité.»

Miniature de l'image pour Detroit vacant lots
A la sortie, les deux agriculteurs, John et Greg ne cachent pas leur scepticisme. «Quinze à vingt personnes pour vingt hectares de terre, cela ne me semble pas très sérieux», tranche John. La question des OGM l’inquiète particulièrement. Les jardins communautaires de Detroit font du bio et ne tiennent pas à voir des années d’efforts ruinés par une possible contamination.

Pour ne rien arranger, la société de services financiers de M. Hantz traîne quelques casseroles dont la presse locale s’est faite l’écho : Hantz Financial Services aurait ainsi payé un million de dollars d’amendes au cours des cinq dernières années pour «fraudes et déclarations inexactes». La première recrue de Hantz Farms, un certain Matt Allen, a été condamnée à un an de prison avec sursis pour «violences domestiques et obstruction aux forces de police». Avant cela, il avait travaillé au service de Kwame Kilpatrick, le maire sortant de Detroit, qui vient lui-même d’être condamné jusqu'à cinq ans de prison pour obstruction à la justice.

Lorsque je l’avais rencontré en mai dernier, Mike Score m’avait assuré avoir le feu vert de la municipalité, et que les dernières négociations ne portaient plus que sur l’emplacement des sites. Pourtant, le Detroit Free Press se montrait récemment moins optimiste : selon le journal, si la gouverneure Jennifer Granholm se serait dite prête à louer 2O hectares de terres, le maire, Dave Bing, y serait tout simplement opposé, arguant que les sols devraient être occupés autrement. Mais il ne dit pas comment.

Hantz Farms vision d'artistePour l’heure, le projet reste donc dans les cartons. Las, ce n’est sans doute pas demain qu’un Detroit nouveau sortira de terre…

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Tuesday, July 20, 2010

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Un gel reduce el riesgo de sida en mujeres, según un estudio

El antirretroviral tenofovir reduce en un 39% las infecciones de VIH en las mujeres en una investigación llevada cabo en un plazo de dos años y medio

JULIETA RUDICH | AGENCIAS - Viena - 19/07/2010


Una nueva luz ilumina hoy el futuro de millones de mujeres en África ante la amenaza del sida. La propagación del sida podría reducirse mediante la aplicación de un gel microbicida llamado Caprisa, según un estudio que se presenta hoy en la XVIII Conferencia Internacional sobre el Sida que se celebra en Viena. Es un producto fabricado a partir del fármaco tenofovir, de Gilead Sciences Inc, que se usa como antirretroviral contra el VIH en mujeres. Los científicos sudafricanos Salim y Quarraisha Abdool Karim, de la Universidad de KwaZulu-Natal, en Durban (Sudáfrica), que trabajan en el Programa de Investigación del Sida, puso a prueba el gel aplicándolo a 889 mujeres a modo de protección durante dos años y medio, desde 2007.


El resultado ha sido una reducción de las infecciones de VIH en un 39% en este grupo de mujeres de 18 a 40 años de edad, que no eran portadoras del virus al iniciarse el experimento. Después de 30 meses de aplicación, se contagiaron 98 de las participantes: 60 entre las que tomaron un placebo, 38 entre las que usaron el gel con tenofovir en una concentración del 1%.

Es la primera vez que se obtienen resultados alentadores en la reducción de la transmisión del virus después de años de experimentos frustrados con microbicidas para aplicar en la vagina o el recto antes del sexo. La crema ya había dado resultados positivos en los ensayos previos con monos. El resultado del estudio ha sido publicado en la revista Science. La eficacia del gel todavía debe ser confirmada en una tercera fase de experimento que ya se ha iniciado con un grupo de 4.000 mujeres de alto riesgo.

"Los resultados presentan una posibilidad de desacelerar la propagación de la enfermedad, al dar a las mujeres una nueva forma de protegerse", afirma Salim Abdool Karim. Durante los últimos años, los investigadores se habían enfocado en crear un microbicida, ya fuese un gel, una crema, un aro o una pastilla, que pudiera insertarse en la vagina o el recto antes de tener relaciones sexuales y así evitar la transmisión del VIH. Sin embargo, hasta ahora, esos esfuerzos han sido infructuosos.

Con este gel, además, se reduce el riesgo de que una mujer se contagie de herpes genital en un 51%, un sorprendente beneficio adicional, según los investigadores.

La mayoría de los 33 millones de infectados con VIH se encuentra en África, y gran parte de los casos nuevos se registran en mujeres jóvenes infectadas por hombres mayores. De hecho, jóvenes entre 15 y 19 años tienen tasas bajas de contagio, lo contrario de las chicas de la misma edad.

Según el New York Times , que cita a los investigadores, se necesitan pruebas más amplias para confirmar el resultado, y seguramente llevará años antes de que el producto esté en el Mercado. Pero de producirse a gran escala, costaría menos de 20 centavos de euro cada aplicación. El medicamento tenofovir es desarrollado por Gilead Sciences, una compañía biofarmacéutica con sede en California.

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Saturday, July 10, 2010

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Steve McCurry, l'humanisme en technicolor

Mots clés : Steve McCurry, Sharbat Gula, galerie Frédéric Got, agence Magnum

Par Valérie Duponchelle
24/06/2010 | Mise à jour : 15:16
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Il est l'auteur de «L'Afghane aux yeux verts».Rencontre avec un Américain qui regarde le monde droit dans les yeux.

La jeune fille Afghane. (Steve McCurry)
La jeune fille Afghane. (Steve McCurry)

Ne lui demandez pas s'il est las qu'on lui parle, encore et toujours, de cette jeune Afghane de 13 ans qui regarde le monde, droit dans les yeux, depuis 25 ans. Sharbat Gula, avec sa beauté de jeune biche farouche trône, dans l'exposition parisienne de Steve McCurry où la couleur explose partout, comme dans la palette d'un fauve. «J'aime toujours ce portrait, dit sans fausse modestie ni affectation cet Américain aux yeux très bleus, bien moins connu que son icône. Il combine plusieurs émotions : la surprise, la peur, la curiosité. Parce qu'il permet d'imaginer une histoire, de se projeter dans la vie de cette jeune fille au regard hanté qui, soudain, est proche de vous.»

Les tirages de Sharbat Gula, Afghan Girl (1984) sont presque tous épuisés. Le très grand format de 102 × 152 cm, exemplaire no 2 sur un petit tirage de 8, vaut aujourd'hui plus de 70.000 euros ! Il se passe quelque chose de particulier dans cette image prise au vol, résumé graphique de l'enfance en suspens entre joie de vivre et malheur.

Regard un peu fané par la vie, burqa lourde de femme mariée, joues tannées comme du cuir, le portrait de la même Afghane, pris 12 ans plus tard par Steve McCurry après des mois de recherches, se vend beaucoup moins cher et moins bien. Les deux images partagent pourtant ce goût instinctif du beau que le public applaudit à Paris, comme à Milan ou à Rome.

Déguisé en Pachtoun

Comment la beauté vient-elle au photoreporter? Né en 1950 à Philadelphie, ce New-Yorkais de cœur a commencé ses tribulations à 27 ans par un long séjour solitaire de deux ans en Inde. Avec un maigre budget de 9 .000 dollars, ce fils d'une famille d'origine écossaise et protestante a partagé la vie la plus simple de ce continent fascinant, obsédé par l'idée «de transformer cette expérience culturelle et mystique en métier.»

«Au début, tout est image. Il faut du temps pour comprendre vraiment ce que l'on voit et réaliser ce que l'on peut faire. C'est la recherche de l'instant décisif», explique Steve McCurry. Ses images s'imposent par leur qualité cinématographique, mélange d'humanisme universel et de savoir-faire en technicolor. Il a été couronné photographe magazine de l'année par l'Association nationale des photographes de presse américains en 1984 et lauréat, la même année, de quatre « premiers prix » du concours World Press Photo. Du jamais-vu. «Au bout d'un an et trois mois, raconte le photoreporter, je suis allé en Afghanistan, sans passeport, en me déguisant en Pachtoun. En dehors de Raymond Depardon, peu de photographes y étaient allés au moment de l'invasion soviétique.»

Le petit moine au pistolet. (Steve McCurry)
Le petit moine au pistolet. (Steve McCurry)

Ce petit module trapu aux gestes mesurés de pêcheur à la mouche, est un voyageur plus qu'aguerri, du Yémen à la Birmanie, membre de l'agence Magnum depuis 1986. De ses premières études tournées vers le cinéma, ce passionné d'Asie et de bouddhisme a gardé des références fortes, très américaines:le Kubrick des Sentiers de la gloire, de Docteur Folamour et de Barry Lindon, l'Orson Welles de Citizen Kane pour «son art du cadrage, sa lumière, sa composition», tout Tim Burton au «talent juste stupéfiant», les frères Coen de Barton Fink, Fargo, O' Brother Where Art Thou?, et le Billy Wilder de Sunset Boulevard. Il en parle en expert de l'écran qui sait goûter et analyser une scène, son impact visuel et la recette maison tapie derrière.

Paradoxe? Ce démocrate engagé, proche du grand photographe Eugene Richards, salué à Perpignan en 2009 pour son travail sur les soldats blessés en Irak, a peu photographié l'Amérique. « Hormis New York et son architecture grise, l'Amérique des centres commerciaux, de l'uniformisation du way of life, des chaînes de McDonald's, des blockbusters, des voitures et du sport obligatoire, ne me charme pas. Je préfère partir.»

«Le regard des autres», jusqu'au 31 juillet, galerie Frédéric Got, 35-37 rue de Seine, 75006 Paris.

Par Valérie Duponchelle
Grand reporter service Culture, Le Figaro Nouveaux Médias





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Friday, July 9, 2010

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Gel de la taxe carbone aux frontières

Mots clés : taxe carbone, climat, environnement, Connie Hedegaard

Par Fabrice Nodé-Langlois
09/07/2010 | Mise à jour : 09:21
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La centrale électrique à Dadong, province du Shanxi, en Chine.
La centrale électrique à Dadong, province du Shanxi, en Chine. Crédits photo : AP

La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, est hostile à cette mesure.

«Ce n'est pas parce qu'il y a la crise économique que la crise climatique est finie!» De passage à Paris jeudi pour rencontrer parlementaires et patrons français, la commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, continue de porter le flambeau de la lutte contre les gaz à effet de serre. Preuve selon elle qu'il ne faut pas baisser la garde, même si l'hiver froid en Europe a pu faire illusion, les douze derniers mois ont été, à l'échelle mondiale, les plus chauds jamais enregistrés.

Interrogée sur la taxe carbone aux frontières de l'Union européenne (UE) chère à Nicolas Sarkozy, la Danoise répond que, conformément aux souhaits du président français, la Commission européenne a évoqué ce mécanisme parmi les différents instruments destinés à réduire les émissions de CO2 dans une communication du 26 mai. «Mais je préfère la laisser dans la boîte à outils.»

Une guerre commerciale

Comme le gouvernement britannique et plusieurs de ses collègues commissaires, Connie Hedegaard pense que majorer le prix de produits importés, comme l'acier chinois par exemple, en fonction de leur bilan carbone est «extrêmement difficile à mettre en œuvre». Surtout, «est-ce qu'une telle mesure aiderait les Chinois à être constructifs?», s'interroge­-t-elle, redoutant une guerre commerciale si cette barrière environnementale était dressée aux frontières de l'UE. L'un des arguments des partisans français d'un «mécanisme d'ajustement aux frontières» est qu'il peut contribuer à éviter de délocaliser des emplois vers les pays où les règles moins contraignantes en matière de carbone permettent de produire moins cher. Mieux vaut se mobiliser sur l'innovation et la croissance verte pour créer des emplois en Europe, rétorque Connie Hedegaard, comme en écho au credo de l'Administration Obama.

L'ex-ministre danoise de l'Environnement, qui, à ce titre, a présidé la conférence de Copenhague, estime que pour que le modeste accord arraché en décembre 2009 soit crédible, les pays riches doivent tenir leur engagement de verser dès cette année les 10 milliards de dollars promis aux plus vulnérables. Les ministres des Finances des Vingt-Sept ont détaillé en mai la répartition de leur part de 2,4 milliards. Ces financements additionnels, une majorité de dons et une minorité de prêts, seront versés directement par les États membres. Pour l'heure, les pays destinataires n'ont pas vu les premiers euros de ces nouveaux fonds.

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