Tuesday, June 8, 2010

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EADS fait voler un avion aux algues

Mots clés : Biocarburants, Emissions de CO2, BERLIN, Jean Botti, EADS, Chubut, VTS, IGV

Par Véronique Guillermard
08/06/2010 | Mise à jour : 13:28
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EADS a fait voler ce mardi au salon aéronautique de Berlin le  Diamond DA42NG, un bi-moteur alimenté par un carburant produit à 100% à  partir d'algues.
EADS a fait voler ce mardi au salon aéronautique de Berlin le Diamond DA42NG, un bi-moteur alimenté par un carburant produit à 100% à partir d'algues. Crédits photo : EADS / Dannenberg

La maison mère d'Airbus a réussi à faire voler un avion avec un carburant dérivé à 100% d'algues. L'avionneur estime que les biocarburants pourraient représenter jusqu'à 30% du carburant avion utilisé d'ici à 2030.

Première mondiale dans l'histoire de l'aviation. EADS, maison mère d'Airbus, a fait voler ce mardi matin à Berlin où s'est ouvert le salon aéronautique allemand (ILA), un avion alimenté par un carburant produit à 100% à partir d'algues. L'appareil, un bi-moteur de construction autrichienne le Diamond DA42 NG (New Generation), volera tous les jours pendant toute la durée du salon jusqu'au 13 juin.

Pour faire voler cet avion, EADS a acheté la «quasi-totalité du kérosène aux algues actuellement produit dans le monde», estime Jean Botti, directeur de la technologie du géant européen de l'aéronautique. Il s'agit de micro-algues de culture élevées par la société allemande IGV. Il faut 100 kilos d'algues pour extraire 22 litres d'huile d'algues qui, une fois raffinée, fournira 21 litres de biocarburant. Le groupe argentin Chubut a réalisé la conversion de la matière première en bio-fioul et l'allemand VTS son adaptation aux besoins de l'aviation.

EADS juge cette première expérimentation prometteuse. Les algues offrent de nouvelles possibilités en matière de vols neutres en émissions de CO2. En effet, elles rejettent autant de dioxine qu'elles en ont absorbée pendant leur phase de développement. Concrètement, 100 kilos d'algues absorbent 182 kilos de CO2. «la solution idéale est donc de recycler le CO2 émis par l'industrie afin d'accélérer la croissance d'algues en vue de leur transformation en biocraburant», souligne Airbus. L'avionneur a calculé que «le carburant avancé pourrait constituer jusqu'à 30% du carburant avion utilisé d'ici 2030».

Pas de modification de l'appareil

Tout l'enjeu pour l'industrie du transport aérien - il représente environ 2% des émissions polluantes émises par l'homme - est d'avoir accès à un carburant alternatif bon marché et offrant les mêmes caractéristiques (pouvoir calorifique, stabilité et fiabilité, ne gelant pas en altitude..) que le kérosène classique. C'est pourquoi le biocarburant, pour autant qu'il soit possible de produire assez de matières premières qui ne sapent pas les ressources en eau ou en nourriture, est jugé très intéressant par les constructeurs car il peut être utilisé sur les flottes d'avions en service dans le monde sans modification de l'appareil ni de ses moteurs.

Airbus a décidé d'accélérer en matière de recherche sur les carburants dérivés de plantes ou de la biomasse : micro-algues, salicorne ou encore copeaux de bois. Ce premier vol du Diamond aux algues est donc une étape importante deux ans après une autre première mondiale, en février 2008 : le premier vol commercial effectué (entre Filton en Angleterre et Toulouse en France) d'un A 380 avec un moteur sur quatre alimenté en carburant de synthèse liquide dérivé du gaz naturel GTL.




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