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Fonds pour les investissements et le développement.
Les ressortissants de la Fédération sont ceux qui ont reçu le plus de visas espagnols l'an dernier, et le soleil espagnol est l'une de leurs destinations préférées pour y séjourner en vacances. Crédits photo : Philip Lange/Getty Images/iStockphoto
Le secteur immobilier, à l'agonie, croit tenir un remède inespéré et a supplié le gouvernement de dérouler le tapis rouge aux investisseurs extérieurs. Résultat: les étrangers qui achèteront une propriété d'au moins 160.000 euros -le prix moyen d'un logement en Espagne- obtiendront automatiquement le droit de résider sur le territoire.
La mesure, annoncée fin novembre par le secrétaire d'État au Commerce, a surpris les Espagnols. Certains y ont vu une mercantilisation de la politique migratoire. Une vente, aux plus offrants, des cartes de séjour. Mais l'initiative est présentée comme une solution de la dernière chance pour sauver le secteur immobilier du désastre. Car les opérations se sont effondrées depuis le début de la crise: -28,8% en 2008, -24,9% en 2009 et -17,7% en 2011. Seule la fin des aides fiscales à l'acquisition d'un logement en 2011, anticipée par les agents, explique une légère hausse, de 6,3%, en 2010. Et au vu des prévisions (la Commission européenne table sur une contraction du PIB de 1,4% en 2013 puis une très légère croissance de 0,8% en 2014), les agents immobiliers ne croient pas que la situation s'améliore à moyen terme.
Madrid, sans s'en cacher, vise les investisseurs russes. Les ressortissants de la Fédération sont ceux qui ont reçu le plus de visas espagnols l'an dernier, et le soleil espagnol est l'une de leurs destinations préférées pour y séjourner en vacances.
Mais le gouvernement espagnol ne s'attendait sans doute pas à la réaction irritée d'un autre pays, le Maroc. Le ministère des Finances du royaume alaouite a publié un communiqué pour avertir ses citoyens: «L'acquisition de biens immeubles à l'étranger par des personnes qui résident habituellement au Maroc est soumise à l'accord préalable» de l'administration, rappelle Rabat. Avant d'enfoncer le clou: Ces autorisations «ne sont accordées que dans des circonstances exceptionnelles» et se livrer à une opération immobilière sans ce sésame «constitue une infraction».
Les structures d'aide aux immigrés marocains n'ont pas constaté d'engouement pour la mesure. «Les personnes qui viennent nous voir n'ont pas 160.000 euros à investir», dit-on par exemple à l'Association solidaire pour l'intégration socioprofessionnelle de l'immigré (Asisi). Mais l'initiative espagnole pourrait séduire des familles plus fortunées, fatiguées des lenteurs administratives… et intéressées par cette possibilité de placer leurs économies à l'étranger. Une hypothèse qui, dit la presse marocaine, inquiète les autorités du pays, alors que les réserves de devises ont chuté au cours des douze derniers mois, de 21,5 milliards de dirhams (1,93 millards d'euros) à 17 milliards (1,53 milliard d'euros).
L‘Espagne cible les étrangers pour relancer l'immobilier
Les ressortissants de la Fédération sont ceux qui ont reçu le plus de visas espagnols l'an dernier, et le soleil espagnol est l'une de leurs destinations préférées pour y séjourner en vacances. Crédits photo : Philip Lange/Getty Images/iStockphoto
Le marché de la pierre au point mort, le gouvernement ibérique a décidé de proposer une carte de résident à tout étranger acquérant un bien de plus de 160.000 € sur son territoire. Une mesure qui irrite le voisin marocain.
Sur le papier, l'équation semblait assez simple: l'Espagne compte plus de 800.000 logements vides, l'héritage de la bulle immobilière que l'on qualifiait encore de «miracle économique» jusqu'au début de la crise. Les Espagnols, pris entre un chômage qui touche 25% de la population active, les restrictions de l'austérité et le verrouillage des crédits bancaires, n'achètent plus. Le parc immobilier espagnol, en revanche, intéresse des investisseurs étrangers. Des Européens, mais aussi des Russes et des Chinois, attirés par de possibles bonnes affaires dans un pays capable de garantir la sécurité juridique de leur placement.Le secteur immobilier, à l'agonie, croit tenir un remède inespéré et a supplié le gouvernement de dérouler le tapis rouge aux investisseurs extérieurs. Résultat: les étrangers qui achèteront une propriété d'au moins 160.000 euros -le prix moyen d'un logement en Espagne- obtiendront automatiquement le droit de résider sur le territoire.
La mesure, annoncée fin novembre par le secrétaire d'État au Commerce, a surpris les Espagnols. Certains y ont vu une mercantilisation de la politique migratoire. Une vente, aux plus offrants, des cartes de séjour. Mais l'initiative est présentée comme une solution de la dernière chance pour sauver le secteur immobilier du désastre. Car les opérations se sont effondrées depuis le début de la crise: -28,8% en 2008, -24,9% en 2009 et -17,7% en 2011. Seule la fin des aides fiscales à l'acquisition d'un logement en 2011, anticipée par les agents, explique une légère hausse, de 6,3%, en 2010. Et au vu des prévisions (la Commission européenne table sur une contraction du PIB de 1,4% en 2013 puis une très légère croissance de 0,8% en 2014), les agents immobiliers ne croient pas que la situation s'améliore à moyen terme.
Madrid, sans s'en cacher, vise les investisseurs russes. Les ressortissants de la Fédération sont ceux qui ont reçu le plus de visas espagnols l'an dernier, et le soleil espagnol est l'une de leurs destinations préférées pour y séjourner en vacances.
Mais le gouvernement espagnol ne s'attendait sans doute pas à la réaction irritée d'un autre pays, le Maroc. Le ministère des Finances du royaume alaouite a publié un communiqué pour avertir ses citoyens: «L'acquisition de biens immeubles à l'étranger par des personnes qui résident habituellement au Maroc est soumise à l'accord préalable» de l'administration, rappelle Rabat. Avant d'enfoncer le clou: Ces autorisations «ne sont accordées que dans des circonstances exceptionnelles» et se livrer à une opération immobilière sans ce sésame «constitue une infraction».
Les structures d'aide aux immigrés marocains n'ont pas constaté d'engouement pour la mesure. «Les personnes qui viennent nous voir n'ont pas 160.000 euros à investir», dit-on par exemple à l'Association solidaire pour l'intégration socioprofessionnelle de l'immigré (Asisi). Mais l'initiative espagnole pourrait séduire des familles plus fortunées, fatiguées des lenteurs administratives… et intéressées par cette possibilité de placer leurs économies à l'étranger. Une hypothèse qui, dit la presse marocaine, inquiète les autorités du pays, alors que les réserves de devises ont chuté au cours des douze derniers mois, de 21,5 milliards de dirhams (1,93 millards d'euros) à 17 milliards (1,53 milliard d'euros).